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Adoption du projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord sur l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques entre le Burundi et la Zambie

ByAdministrateur

Jan 24, 2025
Le Ministre en charge des affaires étrangères

BUJUMBURA, 23 jan ( ABP) – L’ Assemblée nationale du Burundi a adopté mercredi, le 22 janvier 2025, le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’Accord sur l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques entre le gouvernement de la République du Burundi et le gouvernement de la République de Zambie, signé le 14 juin 2024 à Lusaka en Zambie.

Le  ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement ,Albert Shingiro qui avait représenté le gouvernement du Burundi pour donner des explications par rapport à ce projet de loi, a rappelé qu’en marge de la 5ème Session de la commission mixte permanente de coopération entre le Burundi et la Zambie, tenue au mois de juin à Lusaka, le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement avec son homologue Mulambo Haimbe, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République de Zambie, ont procédé, à la signature, le 14 juin 2024, d’un accord bilatéral sur l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques.

Il a indiqué que l’Accord précité prévoit un régime de simplification des formalités de voyage (se déplacer sans obligation de visa), en faveur des citoyens du Burundi et des ressortissants de la Zambie détenteurs de passeports diplomatiques, qui se rendent sur le territoire de l’autre partie.

Vue des députés lors du vote

Avec la signature dudit accord, les deux pays viennent de poser un nouveau jalon important dans la consolidation de leurs relations bilatérales. Elle va faciliter les étrangers de haut niveau qui contribuent à renforcer davantage les relations diplomatiques et de coopération entre les deux pays dans le respect du principe d’égalité et de réciprocité.

Ce tournant décisif est à placer dans le cadre de la stratégie amorcée par le gouvernement de la République du Burundi qui consiste à ouvrir la voie des opportunités en matière économique, commercial, touristique et autres, favorisant ainsi les contacts entre les Burundais et les Zambiens.

Au moment où dans le préambule de ce projet de ratification, on reconnait que les mouvements transfrontaliers clandestins des migrants constituent une menace pour la sécurité, les députés membres de la Commission des Affaires sociales, du Genre, du Rapatriement, de l’Egalité des chances et de la lutte contre le Sida ont demandé au ministre des Affaires étrangères, comment  on compte juguler cette menace de la sécurité par l’exemption de visa pour les détenteurs des passeports diplomatiques alors que ces mouvements transfrontaliers clandestins des migrants sont effectués par des citoyens qui n’ont pas la qualité de posséder les passeports diplomatiques.

Le ministre a répondu que l’accord sur l’exemption de visa vise à faciliter la libre circulation des personnes. Cet Accord a été conclu tout en reconnaissant que les mouvements transfrontaliers clandestins des migrants constituent une menace pour la sécurité, d’où il a été limité aux détenteurs des passeports diplomatiques qui vont en mission officielle pour participer dans des rencontres visant à renforcer les relations entre les deux pays partis à l’Accord.  Il a ajouté que l’extension de cette exemption de visas aux autres types de passeports sera examinée ultérieurement de commun accord entre les deux parties.

Ladite commission, se référant au discours du Président de la République du Burundi, lors du sommet des Chefs d’États du COMESA tenu à Bujumbura, en date du 31 octobre 2024, quand il a dit qu’ « à partir de cette rencontre, le Burundi exemptera le visa de court séjour à tous les pays membres du COMESA  », a  suggéré au ministre Shingiro, qu’ il  serait opportun de réviser cet Accord afin de se conformer au discours du Président.

Le ministre a répondu qu’effectivement, le discours du Président de la République du Burundi a été prononcé dans le cadre multilatéral et cela donne droit aux citoyens des pays membres de cette communauté d’entrer au Burundi sans visas pour un court séjour mais, les Burundais ne peuvent pas se rendre dans ces pays sans visas et sans qu’un Accord bilatéral en la matière soit signé ou sans discours ou déclaration de la plus haute autorité du pays membre de cette communauté vis-à-vis de cette exemption.

D’où le Burundi devra saisir cette opportunité pour négocier et conclure de tels Accords dans le cadre bilatéral, afin d’assurer le principe de réciprocité.

Le président de l’Assemblée nationale a profité de l’occasion pour demander au ministre des relations extérieures, de prendre via les ambassades, des mesures de rapatriement des Burundais sans papiers qui seront refoulés des États Unis d’Amérique, du Canada et de l’Europe. Le ministre en a pris note et a indiqué que la protection des Burundais vivants à l’étranger est parmi les missions phares du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement.

Après analyse, le projet de loi a été adopté moyennant certaines recommandations.