BUJUMBURA, 24 fév (ABP) – Lors de l’atelier de sensibilisation des acteurs des secteurs de l’agroalimentaire, de l’hôtellerie et de la restauration collective, organisé par le projet d’appui au Centre d’excellence sous régional en sciences de la nutrition (EANSI) en partenariat avec le BBN et la CFCIB, le porte-parole du ministère du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme, Onesime Niyukuri a fait une présentation sur les principaux défis rencontrés par les produits made in Burundi.
Dans sa présentation, Niyukuri a rappelé que » made in Burundi » est une marque. Cette marque a permis à certains pays comme la Chine, l’Allemagne, l’Italie, le Japon de se développer. Pour arriver à cette marque, il faut d’abord le branding qui est la construction de l’image. Cela demande beaucoup de moyens, de connaissances et des exigences en matière de qualité et en matière des normes et qualité au niveau international.
S’agissant des défis, il a indiqué que parmi les grands défis rencontrés par les produits fabriqués au Burundi figurent le manque des infrastructures de transport suffisantes et en bonne qualité pour bien assurer le transport routier, lacustre et aérien. Pour cette raison, il trouve qu’il faut fournir beaucoup d’efforts pour contrecarrer les défis qui se remarquent dans le secteur des infrastructures de transport.
Il a également évoqué les défis liés à l’accès au crédit et au financement. Selon lui, les produits dits » made in Burundi » se trouvent sur le marché local mais également accèdent aux marchés régionaux et internationaux.
Toutefois, il se pose le problème lié à la production de la quantité suffisante et régulière. « Ce qui arrive souvent est qu’un opérateur économique peut mettre sur le marché international ses produits mais à la deuxième demande, rencontre les difficultés d’honorer ses engagements, soit parce qu’il n’y a pas de production ou parce que ses produits ne remplissent pas les exigences de normes pour accéder à ces marchés, » a expliqué Niyukuri.
Comme solution, le porte-parole du ministère en charge du commerce propose beaucoup de séances de sensibilisation et de formation à l’endroit des opérateurs économiques pour leur expliquer les exigences en matière du commerce international. Il faut que les institutions financières appuient les petites et moyennes entreprises pour qu’elles produisent en quantité suffisante et apprennent à transformer les produits accessibles sur le marché international.
Les institutions chargées de promouvoir l’image du Burundi notamment l’Agence de Développement du Burundi (ADB) doivent redoubler d’efforts pour promouvoir et faire le marketing des produits fabriqués au Burundi pour qu’ils accèdent facilement aux marchés régionaux et internationaux.
Il a aussi proposé à ces institutions de négocier des accords en faveur des opérateurs économiques burundais pour avoir accès aux différents marchés.
De son côté, le coordonnateur du projet PA-EANSI, Melance Ntunzwenimana a salué la manière dont les acteurs des secteurs agroalimentaires et de l’hôtellerie veulent quitter les vieilles méthodes pour entrer dans la modernité, en ce qui est de la production des produits qui remplissent les exigences de normes et de qualité.
Il leur a demandés à concrétiser ce qu’ils ont entendu et appris des différents experts qui ont fait des présentations lors de ladite réunion.
Au gouvernement, il a demandé l’implication, depuis la base au sommet dans le respect des normes et la production des produits de qualité, ce qui permettra de bâtir des entreprises burundaises prospères et durables.
Éloge Niyomwungere, représentant l’entreprise » Best food solution » qui avait participé dans cette réunion a précisé qu’il a beaucoup gagné. Selon lui, les différentes thématiques qu’on a développées ont ouvert les yeux les opérateurs économiques œuvrant dans le secteur agroalimentaire. Il a expliqué qu’ils se concentrent beaucoup au niveau de la transformation, alors que les experts viennent de leur montrer que les industriels en matière de l’agroalimentaire, pour produire des produits de qualité, doivent considérer toute la chaîne. C’est-à-dire, de la fourche à la fourchette, depuis la production des matières premières jusqu’au produit fini et en respectant les règles d’hygiène à tous les niveaux. Désormais, il s’est engagé à produire en respectant les normes et la qualité pour avoir accès facile aux marchés régionaux et internationaux, expliquant que vendre les produits au niveau local seulement est une perte pour les entrepreneurs mais aussi pour le pays parce qu’on ne parvient pas à récolter des devises.