BUJMBURA, 10 fév (ABP) – Les vendeurs de fruits sur les accotements du marché de Cotebu se plaignent qu’ils travaillent sous un soleil accablant. Cependant, ils n’ont pas d’autres choix, même si leurs fruits exposés au soleil peuvent être intoxiqués, ce qui est dangereux aux consommateurs.
Peu d’eux disposent de parapluies. « Je suis consciente des risques qu’il y a à exposer mes produits au soleil, mais, pas d’autres choix », a indiqué une dame qui n’a pas voulu révéler son nom.
« Nous nous sommes installés ici, en provenance du centre-ville où nous faisions le commerce ambulant, on promettait de nous octroyer des stands au marché, mais en vain. Heureusement que nous avons eu de la place où nous pouvons étaler nos fruits pourvu que nous rentrons avec quelque chose pour faire vivre nos familles », ajoute-t-elle.
Comme le gouvernement avait décidé d’envoyer ces vendeurs au marché de Ngagara, ces derniers indiquent qu’ils tomberaient en faillite du fait que le marché Ngagara n’est pas fréquenté.
Selon Josiane Ndayikengurukiye, Nutritionniste, l’exposition des fruits au soleil, comme les mangues et les oranges et d’autres fruits sous le soleil a des effets néfastes sur leurs qualités nutritionnelle et organoleptique. Selon elle, ces fruits sont riches en bêta-carotène, en vitamines C, E, B9, en magnésium et minéraux. Quand ils sont longtemps exposés au soleil, il altère leur qualité nutritionnelle et dégradent ces vitamines surtout qu’ils sont très sensibles à la chaleur, à la lumière et à l’oxygène.
Ndayikengurukiye a aussi fait savoir qu’une exposition excessive au soleil entraîne également une perte d’eau dans ces fruits, ce qui peut les rendre plus secs et moins juteux. Cela réduisant ainsi leur apport en eau, et affecte également la concentration des nutriments.
Par ailleurs, la structure chimique des sucres de ces fruits se modifie, ce qui affecte leur goût et leur digestibilité. Il est donc conseillé de stocker les fruits à l’abri du soleil, pour préserver leur propriété nutritionnelle et organoleptique.
Signalons que la consommation des fruits est l’un des objectifs du programme zéro malnutrition, initié par l’Etat.