BUJUMBURA, 24 fév (ABP) – La mise en place d’une formation professionnelle post-fondamentale adaptée aux besoins de l’émergence est l’une des priorités de la vision Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060. C’est dans l’optique de produire des lauréats qui ont des compétences pour leurs propres entreprises ou pour les entreprises qui les emploient d’une part, et des lauréats compétitifs qui témoignent de l’adéquation formation-emploi d’autre part, lit-on dans le document de la vision.
En outre, le Burundi doit rompre avec l’idée de formation professionnelle orientée vers les « compétences techniques: métiers simples » et évoluer vers des formations professionnelles orientées vers les « compétences cognitives: création, esprit critique, communication et coopération ». Il s’agit d’un défi important dans la mesure où les lauréats des formations professionnelles répondront aux besoins réels du monde professionnel, a-t-on indiqué dans le document de la vision 2040-2060, élaboré par la présidence de la République.
A travers le même document, il a été précisé que le Burundi ambitionne de développer une éducation de base de qualité et inclusive. Malgré d’importantes réalisations en termes d’infrastructures dans un contexte de forte croissance démographique, ajoute-t-on, le Burundi a toujours besoin d’investir dans la qualité de la formation et ce, à tous les niveaux ; afin de lever les insuffisances qui s’observent actuellement et élever le niveau de compétitivité des ressources formées au Burundi.
Des avancées sont visibles en termes d’infrastructures mais le secteur de l’éducation reste un des domaines encore à renfoncer en termes d’infrastructures car, explique-t-on, elles restent insuffisantes par rapport aux effectifs, tant au niveau primaire que secondaire et supérieur. Il y a toujours des besoins de ressources humaines en quantité et en qualité, des besoins d’équipements et de matériels didactiques afin d’améliorer la qualité de l’enseignement.
En outre, des efforts sont à consentir pour améliorer la qualité au niveau de l’enseignement supérieur qui, au bout du compte, a le rôle d’améliorer la qualité des autres paliers du système éducatif, souligne-t-on.
Quant au 15ème objectif stratégique de la vision, concernant le développement d’un enseignement supérieur compétitif en sciences et technologies et contribuant au développement du Burundi ; il s’agit d’un défi important pour l’émergence du Burundi. Des investissements sont à consentir pour le développement de l’enseignement universitaire dans son ensemble mais surtout dans des domaines tels que les sciences et les technologies.
Selon les concepteurs du document, l’enseignement supérieur mérite une attention particulière ; afin d’avoir des ressources ayant des compétences en rapport avec les technologies avancées pour répondre aux besoins technologiques du pays. La vision voudrait que l’enseignement supérieur contribue à l’enseignement professionnel dans une perspective d’adéquation « Formation-Emplois », et surtout pour avoir des ressources humaines compétitives sur le marché régional et international. Pour ce cas d’espèce, cela implique une formation fiable appuyée par une recherche fondamentale et appliquée permettant l’innovation dans le domaine des sciences et de la technologie.
Rappelons que lors de la table ronde des partenaires au développement et des investisseurs privés issus de différents coins du monde, tenue du 5 au 6 décembre 2024 à Bujumbura, le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a prononcé un discours important au cours duquel il a indiqué qu’au cœur de toutes les initiatives du pays, le développement du capital humain était pris en compte. « Le renforcement des ressources humaines à travers la formation académique, professionnelle et technique pour qu’elles disposent de compétences nécessaires à l’industrialisation, fait aussi partie de nos plans stratégiques, » a-t-il révélé.