BUJUMBURA, 26 févr. (ABP) – L’art de vannerie, un des métiers générateurs de revenu. Ce sont les propos d’Ezechiel Nizigiyimana, artiste vannier qui exerce son métier au musée vivant de Bujumbura, lors d’une interview qu’il a accordé à l’ABP
En effet la vannerie artisanale consiste à tresser des fibres végétales pour créer des objets utilitaires ou décoratifs. Nizigiyimana a fait savoir qu’il a commencé ce métier à l’âge de 14 ans en 1985. C’est après avoir bénéficié d’une formation en province de Gitega, ranconte-t-il. Nizigiyimana a indiqué qu’il fabrique des objets de différents formes et modèles à usage quotidien à savoir : les nappes, les sous plats, les sous verres, les tableaux, les rideaux et les tapis de voitures. Cela à l’aide de composants comme « ubugwegwe », gaine foliaire (ibihubahuba), a-t-signalé. Il a précisé que les prix des objets varient selon la matière première utilisée et la taille de l’objet. Il a indiqué que, les sous plats sont vendus à 6000 BIF, les nappes à 10.000 BIF et les tableaux entre 20.000 et 30.000 BIF.
Selon Nizigiyimana, ce métier est générateur de revenus, car, il l’aide à subvenir à ses besoins ; sa vie a été transformée, il parvient à subvenir aux besoins de sa famille et s’est acheté une parcelle
Il a souligné qu’il a déjà formé six jeunes qui ont jugé bon de ne pas croiser les bras sans rien faire, expliquant qu’il n’y a pas de vilain métier ; en invitant les autres jeunes d’avoir des pensées créatives et entrepreneuriales au lieu de rester bras croisés. Même si ce métier est générateur de revenus, il a signalé qu’il fait face aux défis d’écoulement de ses produits. Des défis qui sont levés quelque fois, par le gouvernement, qui, chaque année, leur offre des opportunités de participer dans la foire commerciale internationale de Dar es Salaam en Tanzanie et dans le salon commercial de JUWA KALI organisé par l’EAC et dans des expositions de ventes au niveau local, qui les aident à vendre pas mal d’objets au bon prix. Ce qui lui procure du courage de continuer à travailler, a-t-il fait remarquer.
Nizigiyimana a, en outre demandé à l’Etat de leur octroyer un centre de formation pour les jeunes. Cela pour permettre à ces derniers d’apprendre différents métiers qui les aideront dans l’avenir, et pouvoir réduire le taux de chômage qui s’observe