BUJUMBURA, 27 fév (ABP) – L’amélioration de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement; l’intensification de l’urbanisation et la promotion des logements décents; la protection de l’environnement et le renforcement de la résilience aux changements climatiques; la mobilisation du partenariat pour le développement et la diaspora sont également des objectifs stratégiques à réaliser pour l’émergence et le développement du pays.
Quant à l’amélioration de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, la Présidence de la République, qui a élaboré le document de cette vision, fait remarquer que des efforts sont à consentir pour améliorer le taux d’accès à l’eau potable car, une grande proportion de la population n’a pas accès à l’eau potable surtout en milieu rural.
De plus, des initiatives en faveur de l’hygiène et de l’assainissement sont à privilégier afin de prévenir les populations urbaines et rurales contre les maladies liées à une eau insalubre et un déficit d’assainissement et réduire la transmission des maladies diarrhéiques pour les enfants de moins de 5 ans, souligne-t-on.
En termes d’assainissement, ajoute-t-on, il serait nécessaire de mettre l’accent sur la gestion des eaux usées, des déchets et la préservation de la biodiversité.
Quant à l’intensification de l’urbanisation et la promotion des logements décents, des progrès sont remarquables en termes d’agrandissement des centres urbains, selon la Présidence de la République, cependant des efforts importants restent à fournir en termes d’intensification de l’urbanisation/villes secondaires pour désengorger le monde rural et réduire la pression sur le foncier agricole.
Il s’agit donc d’un défi majeur dans la mesure où le taux d’urbanisation reste faible au Burundi et que la proportion des ménages ruraux installés dans des villages modernes, avec eau, électricité, routes en bonne état et autres services de première nécessité, reste également encore faible, révèle-t-on, ajoutant que des efforts devront également être consentis pour l’aménagement d’espaces de loisirs.
Le 19ème objectif stratégique à réaliser concerne la protection de l’environnement et le renforcement de la résilience aux changements climatiques. Selon les concepteurs de la vision 2040-2060, la gestion des mécanismes de résilience aux problèmes de la planète est un défi important dans la mesure où les catastrophes climatiques créent des problèmes de protection pour les plus vulnérables, et il est important de mettre en place des mécanismes de coordination des initiatives des différentes parties prenantes intervenant dans la résilience aux changements climatiques et dans la protection de l’environnement.
Autrement dit, ce défi important implique la coordination des synergies d’interventions et d’actions pour la protection de l’environnement et l’atténuation des changements climatiques ainsi que la préservation de la biodiversité.
Il s’agit d’un défi d’importance capitale en vue d’une résilience en amont par la protection de l’environnement et des écosystèmes, et en aval par des initiatives de production pro-résilience: agriculture résiliente au changement climatique, reboisement du pays à grande échelle, assainissement pour éradiquer l’explosion des cas de paludisme et autres maladies liées au changement climatique, souligne-t-on, ajoutant que la promotion de promouvoir des initiatives de développement de l’économie verte et de l’économie bleue permettront de mettre en œuvre des initiatives durables et profitables.
La mobilisation du partenariat pour le développement et la diaspora est reconnue dans le document de vision comme le 21ème objectif stratégique à réaliser pour l’émergence du pays. L’ambition du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060 doit s’accompagner des efforts dans la mobilisation des ressources externes.
Des efforts sont à consentir pour renforcer le dialogue et les coopérations diplomatiques, techniques et financières, pour renforcer l’attractivité des agences de développement et des opérateurs du secteur privé (investisseurs nationaux et étrangers), souligne-t-on, ajoutant qu’il faudra également mettre en place des mécanismes incitatifs pour faciliter les transferts des migrants et amener les Burundais de la diaspora à investir au Burundi.