GITEGA, 7 mars (ABP) – Le projet d’appui à l’inclusion financière, agricole et rurale du Burundi « PAIFAR-B » a organisé jeudi le 6 mars 2025 à Gitega (capitale politique et centre du Burundi), un atelier de sensibilisation des femmes leaders membres des coopératives et des femmes leaders autochtones sur l’inclusion financière afin de renforcer l’auto promotion des femmes, a appris l’ABP sur place
Le gouverneur de la province Gitega, Venant Manirambona, lors du lancement de cet atelier, a signalé que les femmes ont un rôle majeur dans le développement des ménages et du pays. Il les a interpellées à ouvrir des comptes bancaires en vue de sécuriser leur argent et de créer une amitié ou confiance avec les institutions financières afin d’obtenir facilement des crédits.
Le représentant du coordinateur national du PAIFAR-B , Ladislas Habonimana a interpellé ces femmes à sensibiliser leurs paires à l’inclusion financière afin de promouvoir ensemble leur autonomisation et d’accéder aux services financiers pour investir dans des projets durables.
Partant de cela, Marie Louise Nsabiyumva de la CECM a signalé que les femmes ne contractent pas de crédits que les hommes, car a-t-elle expliqué, seulement 30% de crédits ont été octroyés aux femmes dans 70 microfinances. Elle a encouragé les femmes qui disposent des comptes bancaires et celles qui font des projets pour s’auto développer à contracter des crédits. Nsabiyumva a interpellé les femmes à distinguer l’argent de la famille et l’ argent utilisé dans les projets, de ne plus contracter des crédits pour des besoins inutiles et d’investir dans des activités génératrices de revenus afin de donner leur contribution dans le développement de leur famille en particulier et du pays en général.
Prenant la parole, le vice-président de la FENACOBU a signalé que moins de 15 % des personnes ayant 18 ans au plus disposent des comptes bancaires au moment où le Burundi compte à peu près 13 millions d’habitants. Il a indiqué qu’on épargne pour sécuriser l’argent et pour la préparation d’un meilleur ave avenir. selon lui, des fois certains événements comme la mort, la maladie, etc. arrivent de façon inattendue. Il a enfin signalé que pour résoudre les problèmes liés à l’inclusion financière des femmes, les institutions concernées doivent mettre en place des produits et services adaptés aux femmes et les accompagner pour arriver aux meilleurs résultats.
Les femmes leaders qui étaient conviées à cet atelier ont vivement remercié le PAIFAR-B pour les conseils reçus. Habarugira Joselyne de la province Kayanza a ainsi témoigné sur l’importance de l’inclusion financière. Elle a signalé qu’elle a commencé à contracter de crédit en groupe, mais qu’actuellement elle le demande à titre individuel. Ella a indiqué qu’ensemble avec son mari, ils ont acheté des parcelles et des terrains à cultiver et qu’ils ont déjà construit une maison d’habitation.
Partant de ce témoignage, les femmes qui ont pris part dans cet atelier ont suggéré au PAIFAR-B d’organiser une telle séance de sensibilisation à l’endroit des hommes, qui des fois ne les autorisent pas à faire des projets et d’organiser des visites d’échange d’expériences pour renforcer leurs capacités en matière de l’inclusion financière.