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La kinésithérapie : une discipline paramédicale jouant un rôle important sur la santé humaine

ByAdministrateur

Mar 25, 2025
Le physiothérapeute, Déo Ndayishimiye

La kinésithérapie, également connue sous le nom de physiothérapie, est une discipline paramédicale qui vise à prévenir, traiter et rééduquer divers troubles liés aux fonctions motrices et à la mobilité, a indiqué M. Déo Ndayishimiye, physiothérapeute passsionné et Directeur Gérant du centre professionnel de kinésithérapie situé en mairie de Bujumbura.

D’après lui, Kinési signifie mouvement et thérapie traitement, d’où kinésithérapie veut dire le traitement à l’aide des mouvements.
Le physiothérapeute a expliqué en outre que la kinésithérapie utilise une combinaison de techniques manuelles, d’exercices thérapeutiques et d’appareils spécialisés pour restaurer l’équilibre fonctionnel du corps ; améliorer la qualité de vie et favoriser l’autonomie du patient.

Il a aussi fait savoir que la kinésithérapie joue un rôle essentiel sur la santé globale en aidant à rééduquer les patients après des blessures, interventions chirurgicales ou accidents vasculaires cérébraux, afin de restaurer la mobilité et la force musculaire.
On fait recours, également à la kinésithérapie pour prévenir les complications liées à l’immobilité et à la sédentarité, notamment chez les personnes âgées ou en rémission de maladies chroniques, a-t-il ajouté.

La kinésithérapie soulage aussi la douleur et réduit l’inflammation par des techniques adaptées, améliorant ainsi la fonction physique et le bien-être mental. Elle optimise, par ailleurs, la performance physique chez les sportifs en travaillant sur la prévention des blessures et l’amélioration des capacités fonctionnelles.

Selon M. Ndayishimiye, le recours à la kinésithérapie est recommandé dans plusieurs situations, notamment après un traumatisme ou une chirurgie pour faciliter la récupération des fonctions musculaires et articulaires, ou des troubles musculo-squelettiques comme les lombalgies, tendinites, ou entorses, afin de réduire la douleur et améliorer la mobilité. Elle est recommandée également pour des affections chroniques, par exemple, des maladies neurologiques (AVC, sclérose en plaques) ou respiratoires (broncho-pneumopathie chronique), afin d’améliorer l’état fonctionnel. Elle est aussi utilisée de façon préventive chez les personnes à risque (sédentaires, sportifs, seniors) pour éviter l’apparition ou l’aggravation de troubles fonctionnels.

La kinésithérapie est utilisée dans le traitement de nombreuses pathologies, en cas des troubles musculo-squelettiques comme des douleurs lombaires, l’arthrose et les tendinites, des séquelles neurologiques suite à un AVC(en cas de paralysie cérébrale ou de sclérose en plaques), des affections respiratoires (pour faciliter la clairance des voies aériennes chez les patients asthmatiques ou souffrant de bronchopneumopathie) ainsi que des problèmes cardiaques en rééducation post-infarctus pour améliorer l’endurance et la qualité de vie.

A part ce rôle curatif, la kinésithérapie joue également un rôle préventif important, selon M. Ndayishimiye. C’est quand, par exemple, on qu’on procède à des programmes de rééducation et d’exercices réguliers permettant de renforcer le corps, améliorer la posture et la souplesse, et réduire le risque de blessures ou de complications liées à l’inactivité. Elle est bénéfique non seulement pour les patients en phase de traitement, mais aussi pour toute personne souhaitant maintenir une bonne condition physique, prévenir des troubles fonctionnels ou améliorer ses performances physiques.

Il a souligné que la sensibilisation à la kinésithérapie au Burundi est en progression, mais reste inégale. Selon lui, dans les zones urbaines, on observe une meilleure connaissance et un accès facilité aux services de kinésithérapie, grâce aux campagnes d’information et à l’augmentation des centres spécialisés.
Dans les zones rurales, le manque d’information et d’infrastructures demeure un défi, limitant la diffusion des avantages de la kinésithérapie. Il propose de renforcer les programmes de sensibilisation, ce qui permettrait d’améliorer la compréhension et l’utilisation de cette discipline dans l’ensemble du pays.

De la part de la population, M. Ndayishimiye lui interpelle à s’informer sur les bienfaits de la kinésithérapie et de ne pas hésiter de consulter un spécialiste en cas de douleur ou de limitation de mouvement. Elle devrait adopter un mode de vie actif en intégrant des exercices réguliers dans sa routine quotidienne pour renforcer la musculature et améliorer la posture. Elle devrait aussi, d’après Ndayishimiye, participer aux programmes de prévention en rejoignant des ateliers ou des séances de rééducation préventive proposés par les centres spécialisés.

Pour renforcer le secteur de la kinésithérapie, certaines recommandations sont préconisées entre autres : investir dans la création des centres de rééducation en modernisant et en multipliant les centres de kinésithérapie, surtout dans les zones rurales, les provinces les plus éloignées du pays, pour garantir un accès équitable aux soins.

Aussi, souligne-t-il, il faudrait renforcer la formation professionnelle en mettant en place des programmes de formation continue et des partenariats avec des institutions internationales pour améliorer les compétences des kinésithérapeutes en ergonomie et orthophonie.
Allouer des ressources pour le matériel en assurant un financement adéquat pour le renouvellement des équipements et l’acquisition de technologies modernes serait aussi un atout, ainsi que lancer des campagnes de sensibilisation de la population sur l’importance de la prévention et des soins kinésithérapiques, afin de favoriser une meilleure prise en charge des troubles musculo-squelettiques et autres affections.