BUJUMBURA, 19 mars (ABP) – Le commerce ambulant de feuilles de manioc est rentable même si certaines personnes le sous-estiment. Affirmation de Béatrice Nzeyimana, une femme résidant dans le quartier Nyabagere, en commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura, exerçant ce commerce.
Selon cette femme mariée et mère d’un enfant, ça lui avait été difficile de se lancer dans ledit commerce car elle le pensait non rentable. « Je restais à la maison tous les jours, attendant ce qu’apporte mon époux, et j’avais très honte de rester dans cette situation, » a-t-elle révélé. « C’est après avoir constaté que les revenus générés par le travail de mon mari ne pouvaient pas satisfaire tous nos besoins ménagers que j’ai songé à ce petit commerce », ajoute-t-elle. Nzeyimana fait savoir qu’elle a demandé à une voisine qui vendait les feuilles de manioc, depuis très longtemps, pour que cette dernière puisse la guide. Elle se réjouit que sa voisine a honoré sa requête.
Nzeyimana indique, en outre, qu’elle a parlé à son époux de ce business pour qu’il puisse lui octroyer le capital de démarrage. « Mon époux m’a vite compris et m’a donné une somme de 15.000FBu le lendemain, pour que je puisse commencer et j’ai dit à la voisine de m’emmener là où elle s’en approvisionne, » avant de révéler qu’elle a acheté les feuilles de manioc de 12.000FBu et qu’elle a gagné la même somme, le même jour. « J’ai été motivé par ce bénéfice et j’ai continué ainsi jusqu’à aujourd’hui, » a-t-elle précisé.
Cette femme se réjouit qu’elle puisse, pour le moment, satisfaire quelques besoins familiaux sans tendre les mains à son conjoint.Elle en appelle ainsi, aux femmes burundaises, de comprendre que les temps sont révolus et de toujours contribuer dans la survie de leurs ménages, au lieu de toujours dépendre de leurs époux.