BUJUMBURA, 28 mars (ABP) – Amener un enfant à la crèche le pousse à être sociable, à apprendre certaines choses en jouant et en chantant, et surtout à s’organiser dès le bas âge.
Dans la crèche, l’enfant apprend en jouant, avec plaisir et des encouragements. Il apprend aussi des mots de politesse et en chantant, les mots s’enregistrent dans sa tête, a-t-on appris de Mme Ir Françoise Kabogoye, représentante légale et initiatrice du projet crèche parentale « Les Choupinettes » située à Kinanira en mairie de Bujumbura, lors d’une interview accordée à l’ABP mercredi le 26 mars 2025.
Selon Mme Kabogoye, une crèche est un endroit où les parents laissent leurs petits enfants dont l’âge ne dépasse pas 3 ans, avant qu’ils ne commencent l’école maternelle. Chez les Choupinettes, on accueille l’enfant à partir de 8 mois, car, explique-t-elle, il faut attendre que l’enfant jouisse de l’amour de ses parents et de la protection maternelle avant qu’il soit à la crèche.
Mme Kabogoye a, en outre, fait savoir qu’envoyer l’enfant à la crèche présente des avantages. A la crèche, l’enfant est bien gardé par des « professionnels » ayant reçu des formations sur l’éducation des enfants et ayant acquis une certaine expérience dans le domaine.
Elle a, par ailleurs, expliqué que dans les crèches, les institutrices encadrent les enfants à l’aide des séances de lecture des livres. Ce qui contribue au développement de son cerveau.
Mme Kabogoye a signalé que les initiateurs ou propriétaires des crèches ont des notions de sécurité des enfants que les parents n’ont pas à la maison.
Concernant les mesures de sécurité dans les crèches, Mme Kabogoye a expliqué que pour les enfants un peu grands, on ne peut pas les mettre dans des lits superposés car ils risquent de sauter et se blesser. Les institutrices des crèches font des tours pour s’assurer que les enfants qui dorment ne tombent pas ou qu’ils ne soient pas perturbés par quoi que ce soit pendant leur sommeil.
D’après Mme Kabogoye, la crèche est surveillée; propre et spacieuse, et tout y est mis en place pour le bien-être de l’enfant: les jouets; les livres; les matelas, etc…, ajoutant que tous ces matériels sont placés suivant la mobilité des enfants.
Elle a également annoncé qu’à la crèche, les portes de la cuisine sont toujours fermées pour éviter que les enfants ne se brûlent, mais qu’à la maison, si la domestique baisse la vigilance, l’enfant se brûle.
Et d’ajouter : « A la maison, les domestiques ont reçu l’éducation selon laquelle, quand un enfant ne fait pas quelque chose de bon, on le tape ». Mme Kabogoye a souligné que dans les crèches, on ne tape pas les enfants mais qu’on les interdit de refaire les bêtises sans violence.
Elle a aussi signalé que certains parents tapent les enfants, ce qui n’est pas une solution c’est plutôt du traumatisme.
Elle a rappelé que ce secteur présentait des défis financiers. Tous les parents aimeraient amener leurs enfants à la crèche, mais comme le coût est très élevé, ils n’en sont capables.
Elle a enfin révélé qu’encadrer un enfant de 8 mois n’est pas une chose facile; les parents ne le savent pas. Elle a expliqué que ces enfants sont encore à 4 pattes et on doit les suivre partout où ils vont pour éviter qu’ils ne se fassent mal ou qu’ils fassent mal aux autres.
Mme Kabogoye conseille aux parents d’inscrire leurs enfants dans des crèches pour qu’ils démarrent bien leur vie sociale et intellectuelle.