BUJUMBURA, 15 mai (ABP) – La direction générale de la protection civile et de la gestion des catastrophes a organisé, mardi le 13 mai 2025, à Bujumbura, les cérémonies marquant la célébration de la journée internationale des sapeurs-pompiers édition 2025, sous le thème : le sapeur-pompier prêt au secours de la population », a constaté l’ABP sur place.
A cette occasion, le Secrétaire permanent du ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Richard Ndayisaba a fait savoir que la célébration de cette journée vise à sensibiliser le public sur l’importance de la sécurité civile et à reconnaître les efforts des sapeurs-pompiers dans la protection des vies et des biens de la population. C’est aussi, selon lui, une occasion de réfléchir sur les défis auxquels font face les sapeurs-pompiers et de promouvoir des mesures de prévention des incendies.
Au Burundi, on célèbre aussi cette journée pour s’associer à la communauté internationale qui rend hommage à cinq sapeurs-pompiers australiens qui ont perdu la vie au moment où ils tentaient d’éteindre un incendie de forêt, le 4 janvier 1999. Selon Ndayisaba, ces martyrs sont disparus au cours de leurs missions de protéger les citoyens, leurs biens et l’environnement contre les risques d’incendies. Il a rappelé que les sapeurs-pompiers sont appelés à sauver des vies en apportant les premiers secours aux victimes des catastrophes notamment en cas d’accidents routiers, des risques chimiques, biologiques, nucléaires, radiologiques et d’explosifs ou d’autres situation d’urgences.
Les sapeurs-pompiers ont organisé aussi une séance de sensibilisation des citoyens sur la prévention des incendies et les gestes de premiers secours pour garantir une réponse efficace lors des situations d’urgence.
Selon le directeur général de la Protection civile et de la Gestion des catastrophes, au Burundi, Roger Ndikumana, la célébration de la journée nous rappelle aussi les cas d’incendies survenus antérieurement, notamment celui du marché central de Bujumbura survenu en date du 27 janvier 2013, du marché de Kamenge le 3 octobre 2020 et l’incendie de la prison centrale de Gitega survenu le 7 décembre 2021, ainsi que d’autre marchés des centres urbains de l’intérieur du pays qui ont entrainé des dégâts humains, matériels et des morts.
Tous ces incendies, a-t- précisé, ont enregistré et entraîné des pertes économiques considérables qui affectent le budget national. Face à ses urgences, il a fait savoir que les sapeurs-pompiers sont intervenus à temps, pour limiter les dégâts et protéger les personnes ainsi que les biens, malgré leurs moyens limités.
Pour réduire les impacts liés aux cas d’incendies, Ndikumana a précisé que le gouvernement du Burundi a doté des camions anti-incendie, des ambulances, des équipements de protection individuels, des extincteurs portatifs à la direction générale de la protection civile et de la gestion des catastrophes. Il a également équipé les marchés des dispositifs anti-incendie, dans le but de soutenir les actions des sapeurs-pompiers. Selon lui, le bilan de l’année passée a été marqué par des réalisations significatives en matière de renforcement des capacités des sapeurs-pompiers, grâce au soutien d’une équipe d’experts issus de la République Unie de la Tanzanie. Des sessions de formations intensives sur la gestion des incendies ont été organisées permettant ainsi aux sapeurs-pompiers d’acquérir des compétences plus pointues et adaptées aux défis actuels. Une attention particulière a été réservée sur la formation des agents chargés de la sécurité dans les marchés publics, où les risques d’incendies sont plus particulièrement élevés, ainsi que dans plusieurs grandes entreprises nationales telles que la Brarudi, la FOMI et bien d’autres, pour leur permettre des meilleures pratiques des préventions et d’interventions face au sinistre.
Toutes ces réalisations démontrent l’engagement de renforcer le système national de protection contre les incendies et à mieux préparer le personnel à intervenir efficacement en cas d’urgence, a-t-il annoncé.
De nombreux défis persistent, cependant, à savoir le manque du personnel qualifié d’une part, pour couvrir l’ensemble des besoins croissant de la population. D’autre part, l’équipe manque d’équipements modernes et de pointes, pourtant indispensables pour mener des interventions rapides, efficaces et sûres. La répartition de ces moyens insuffisants demeure inégale et rend difficile un accès rapide au secours dans certaines localités.
Dans les perspectives d’avenir, Ndikumana a énuméré, entre autres la création d’une unité spécialisée des sapeurs-pompiers bien équipée, apte à intervenir sur le territoire national, la construction d’une caserne de pompier dans chaque commune de la mairie de Bujumbura, afin de rapprocher davantage les services de secours aux citoyens. Il a réitéré un engagement à la sensibilisation de la population à la culture de la prévention des incendies et de la réduction des risques en général. Il a lancé un appel à l’unité et à la solidarité pour soutenir les sapeurs-pompiers dans leurs missions pour atteindre la vision nationale, pays émergent en 2040 et développé en 2060.