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La vision d’un Burundi prospère, l’un des piliers du projet de société du parti FPI

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Juin 2, 2025
Le Président du FPI Francis Rohero

BUJUMBURA, 16 mai (ABP) – Le parti « Fraternité des Patriotes Ineza (FPI) » a organisé un point de presse vendredi 16 mai 2025 pour exposer ses projets de société en vue du scrutin de 2025. Répondant à la question de l’ABP, le président du FPI, Francis Rohero, a souligné la distinction fondamentale entre les élections législatives et les élections communales. Il a noté que les Burundais s’étaient habitués au couplage de tous les scrutins, ce qui a conduit les partis politiques à multiplier les promesses. « La politique burundaise est devenue aujourd’hui un sillage où tout le monde croit devoir promettre », a-t-il déclaré.

            M. Rohero rappelle que le rôle d’un député s’articule autour de deux axes principaux : le vote des lois potentiellement bénéfiques, selon la vision des élus, et le contrôle de l’action gouvernementale.

            À ce sujet, il a insisté sur le fait que l’exécution des décisions relevait exclusivement des pouvoirs exécutif et judiciaire. Le pouvoir législatif, quant à lui, se limite au vote et au contrôle. En conséquence, a-t-il affirmé, le FPI ne fera pas de promesses des miracles à la population, mais s’engagera à exercer son rôle de manière efficiente.

            Ainsi, a-t-il poursuivi, le projet de société du FPI repose sur cinq piliers. Il repose, en premier ressort, sur la vision d’un Burundi prospère, ambitieux et paisible, qui esquisse l’image du pays souhaité.

            Le deuxièmement pilier contenu dans le projet de société du parti FPI est le manifeste. Selon M. Rohero, le manifeste expose l’analyse du problème burundais actuel. Il indique que le besoin et l’incapacité à satisfaire ses besoins engendrent une concurrence déloyale et une lutte regrettable pour des biens inaccessibles.

            En troisième lieu, reviennent les enseignements que le FPI prodigue, axés sur le leadership, la non-violence et une vision claire. Selon toujours lui, l’objectif est de faire comprendre la signification de ces concepts.

            Le quatrième pilier du FPI est l’engagement politique pris pour démontrer, grâce à ses valeurs, la possibilité de résoudre les problèmes du pays. Francis Rohero précise, enfin, que le cinquième pilier est la promesse électorale.

            Le président du FPI promet à la population burundaise qu’au niveau législatif, son parti s’emploiera à voter des lois bénéfiques et à veiller à l’application des lois en vigueur, notamment celles qui interdisent aux hommes politiques et aux fonctionnaires de se livrer au commerce ou à d’autres activités lucratives.

            En matière de contrôle, le FPI s’efforcera également d’empêcher le gouvernement de continuer à augmenter les budgets de l’État, ce qui entraîne une augmentation des impôts, a martelé Francis Rohero. Il a déploré que cet argent soit alloué à des secteurs non productifs, avec un budget de fonctionnement avoisinant les 70% et un budget d’investissement inférieur à 30%.

            Grâce à sa représentativité à l’Assemblée nationale une fois élu, le FPI pourrait tenter de demander au gouvernement de réduire son train de vie. « Ce ne sera qu’une possibilité de faire des demandes, car on ne peut pas promettre qu’un député changera les choses. C’est une lacune de la loi, car le pouvoir législatif au Burundi n’a pas de force de décision face à l’exécutif, » a-t-il nuancé.

            Le président du FPI, Francis Rohero, appelle la population à ne pas s’attendre à des miracles, mais au moins à élire des personnes de bonne foi pour que le pays atteigne sa juste valeur.

            À noter que lors de cette occasion, M. Rohero a saisi l’opportunité pour demander à tous les Burundais d’éviter les conflits, de sauvegarder la paix au sein de leurs familles et de s’abstenir de semer la zizanie, en particulier durant cette période électorale.