BUJUMBURA, 13 mai (ABP) – Le secrétaire permanent du ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, Pontien Hatungimana a procédé le lundi 12 mai 2025, au lancement officiel du plan opérationnel de réintégration des rapatriés, des personnes déplacées et de l’inclusion des Batwa au Burundi.
Dans son allocution, Hatungimana a fait savoir que les activités avaient été organisées dans le cadre de porter connaissance au public et d’informer les différents partenaires au développement l’existence d’un plan opérationnel de mise en œuvre de la stratégie nationale de réintégration socio-économique des personnes sinistrées et d’inclusion des Batwa. Ce plan opérationnel d’action de 2025-2027, a-t-il précisé, renferme plusieurs priorités sur base des informations qu’on a recueillies auprès de ces groupes cibles (les rapatriés, les personnes déplacées internes et les Batwa). Il a indiqué que ce plan était fondé sur quelques objectifs. Il s’agit de garantir la bonne gouvernance du cadre de réintégration socio-économique des personnes sinistrées et l’inclusion des Batwa, d’améliorer les droits et libertés civiques des Batwa et de renforcer la cohésion sociale et la sécurité dans leurs milieux, ainsi que d’améliorer les conditions de vie socio-économique des populations réintégrées et des Batwa et de renforcer la résilience communautaire.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ladite stratégie à travers le plan d’action opérationnel, Hatungimana a annoncé que des actions avaient été menées sur base des informations recueillies auprès des bénéficiaires. A cet égard, a-t-il ajouté, l’on a pu inventorier une liste de besoins que le gouvernement va couvrir et que l’on a mis en avant dans cette stratégie.
« Si l’on rencontre quelqu’un qui retourne au Burundi, il vous demande en premier ressort qu’il faut l’appuyer à la construction d’une maison d’habitation, et à la réintégration socio-économique de son enfant. Celui de l’ethnie Batwa demande aussi la facilité d’accès à la terre, à l’éducation, etc. Les déplacés internes suite aux changements climatiques demandent, eux aussi, des maisons d’habitation, des terres cultivables, et de leur octroyer de petits capitaux pour initier les activités génératrices de revenus, » a exemplifié Hatungimana.
Pour ces doléances, Hatungimana a fait savoir que le gouvernement s’était engagé à soutenir toutes les personnes déplacées internes, les rapatriés et les Batwa.
Concernant les zones d’interventions pour la mise en œuvre de cette stratégie, l’ambition du gouvernement est de faire la couverture de tout le territoire national, pour que les vulnérables vivent dignement dans un milieu apaisé et prospère.
Au cours des échanges, les panelistes ont soulevé des défis auxquels les rapatriés et les Batwa en particulier se confrontaient.
Selon Vital Bambanze qui a représenté les autochtones Batwa, certains de ces défis sont liés au manque de propriété foncière, de logements décents, de moyens de subsistance et d’auto développement, de la méfiance à l’école et de non accès aux soins de santé.
De l’autre côté, Evariste Niyokindi, qui a représenté les rapatriés, a soulevé le manque des kits agricoles tels que les houes et les machettes, comme étant l’un des défis majeurs qui les empêche de se débrouiller dans les activités de développement. Il a aussi ajouté que la pauvreté et le manque des kits scolaires avaient occasionné le faible rendement à l’école.
Pour surmonter ces défis, les représentants de ces vulnérables ont demandé au gouvernement de les accorder des moyens financiers pour s’en occuper. Ils ont aussi demandé la formation professionnelle des jeunes aux métiers ainsi que l’intégration professionnelle visant à améliorer leur accès aux services publics de base et aux opportunités socio-économiques.