BUJUMBURA, 20 mai. (ABP) – Le ministère ayant l’agriculture dans ses attributions a présenté, le mardi 20 mai 2025, les réalisations du projet de production agricole d’urgence (AEFPF), et a lancé, en même temps, le projet de développement intégré Burundi-Rwanda (BRIDEP).
Concernant le projet de production agricole d’urgence, le secrétaire permanent chargé de l’agriculture et de l’élevage Diomède Ndayirukiye, a été réalisé dans le but de soutenir les efforts du gouvernement du Burundi, visant à d’atténuer l’impact des chocs mondiaux aggravés par la guerre Russo-ukrainienne sur l’économie nationale et à préserver la résilience. Il a indiqué que ce projet qui est réalisé, dans le cadre de la facilité africaine de production alimentaire d’urgence, est financé à hauteur longueur de 4 millions d’euros.
Concernant les réalisations pour le projet de production agricole d’urgence, Ndayirukiye a fait savoir que le Gouvernement du Burundi se réjouit des performances qui ont été atteintes par ce projet qui a duré de 3ans. Selon le rapport d’évaluation trimestrielle de ce projet couvrant la période de janvier à mars 2025, il a fait remarquer que tous les indicateurs d’effets montrent que ses objectifs spécifiques ont été atteints avec des valeurs largement supérieures à 100% (valeurs variantes entre 128,6% à 1520,8%), l’engagement des agriculteurs burundais ayant facilité ce résultat, souligne-t-il.
En termes de zones d’intervention et de bénéficiaires, Ndayirukiye a expliqué que le projet a touché directement plus de 48.000 ménages, soit plus de 255.000 personnes (dont 60% de femmes) répartis dans 14 provinces sur 18 que compte le pays. Le projet a concrètement appuyé les différentes catégories d’acteurs dont les multiplicateurs de semences, les riziculteurs et les producteurs du maïs, a-t-il ajouté.
S’agissant du Projet de Développement Intégré Burundi-Rwanda, composante Burundi (BRIDEP) qui a été lancé officiellement, Ndayirukiye a expliqué que c’est un projet qui concrétise l’engagement pris conjointement par le Gouvernement du Burundi et la Banque Africaine de Développement (BAD) lors du Sommet de Dakar-2, en janvier 2023. Il a ajouté que c’est le premier projet approuvé par la BAD, dans le cadre du Compact national avec un financement de 57,5 millions d’UC soit 75,89 millions de dollars américains.
Il a en outre fait savoir que le projet BRIDEP marquera une nouvelle étape dans la quête d’un développement durable et intégré. C’est un projet qui vise, selon lui, d’une part : l’intensification de la productivité et la production des chaînes de valeurs à travers la valorisation du potentiel irrigable dans la zone d’action du projet et la mise à l’échelle des technologies climato-intelligentes ; la promotion de l’agro-industrialisation et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeurs ciblées (le riz, le maïs, le porc et la volaille). D’autre part ce projet vise à renforcer la résilience des communautés aux changements climatiques et aux autres risques agricoles et promouvoir l’intégration régionale à travers l’accès à des infrastructures intégrées, y compris les infrastructures de paiement et des couloirs de transport qui appuieront le commerce transfrontalier.
D’après lui, le projet BRIDEP adoptera une approche programmatique étalée sur 7 ans, et il est prévu que ce dernier touche directement 120 000 bénéficiaires dont 80 000 ressortissants des provinces Bujumbura, Bubanza et Cibitoke et 40 000 dans les provinces de Gitega, Karusi et Muramvya.
En concluant, Ndayirukiye a appelé le personnel de l’Unité de Gestion Projet à doubler d’efforts, afin d’atteindre les objectifs du BRIDEP dans les délais déjà fixés, rassurant que le BRIDEP ouvrira une nouvelle ère de prospérité pour le Burundi et la région.
Les intervenants, au cours de cette réunion, ont recommandé la mise en place de projets de stockage et de transformation de la production agricole, afin de mieux valoriser les récoltes issues de ces initiatives.