BUJUMBURA, 12 juin (ABP) – Les créateurs de contenus ont un rôle important surtout dans la production et diffusion des contenus variés pour un public cible et sur différentes plateformes numériques, a-t-on appris de Chadrack Ndatimana, créateur de contenus et Directeur d’une télévision en ligne appelé BE CHAP TV.
D’après lui, un créateur de contenu ou « content Creator » en anglais, est une personne qui crée du contenu numérique, que ce soit des articles, des vidéos, des photos ou d’autres types de médias, pour divers canaux en ligne, tels que les sites web, les blogs ou les réseaux sociaux. Son but est de capter l’attention d’un public cible et d’engager une communauté en ligne, tenant compte des besoins et des préférences de son public. La plupart des créateurs de contenus opèrent souvent sur les réseaux sociaux, a-t-il ajouté.
Ndatimana indique en outre que le rôle de ces créateurs de contenus dans la société est de motiver, sensibiliser et éduquer la société surtout dans le sens du changement de mentalité, ajoutant que ces derniers apportent aussi une grande contribution dans le marketing digital.
Il a en outre fait savoir que la création des contenus exige le professionnalisme, et surtout la maîtrise du matériel audiovisuel et de l’internet.
Ce créateur de contenus indique, par ailleurs, qu’au Burundi, par exemple, à part leur importance dans le marketing digital, les créateurs de contenus devraient contribuer aussi dans la sensibilisation de la population lors de la lutte contre les épidémies comme le Covid19 et Mpox, mais aussi dans la lutte contre le SIDA en créant des contenus y relatif. D’après lui, leur audience immense leur procure le pouvoir d’influencer positivement la société.
Selon Ndatimana, les créateurs de contenus sont différents des influenceurs. Un influenceur est principalement connu pour sa capacité à influencer son public, souvent en partenariat avec des marques, tandis qu’un créateur de contenu se concentre sur la production de contenus uniques et précieux, sans forcément chercher à influencer les achats. Il a aussi ajouté que chez les influenceurs, le niveau de professionnalisme ne compte pas, et parfois leur influence n’est pas positive.
Ndatimana déplore par ailleurs le manque de régulation des influenceurs et créateurs de contenu au Burundi.
« La majorité des créateurs de contenus Burundais travaillent pour le compte des médias ou organisations, ce qui les obligent de travailler d’une manière professionnelle, mais les influenceurs quant à eux travaillent comme bon leur semble, sans professionnalisme ni cadre légal, » a-t-il signalé, ajoutant que, par conséquent, les influenceurs produisent des contenus vides qui n’apportent rien à la société.
Concernant le niveau des créateurs de contenus burundais, Ndatimana a révélé que leur niveau de création de contenus est encore très bas comparativement à ceux d’autres pays, ajoutant qu’ils sont encore moins nombreux vu les contenus qu’ils produisent pour YouTube.
Ndatimana propose que lors de l’élaboration des programmes de formations pour les jeunes, le gouvernement insère la formation dans le domaine de création des contenus et disponibilise des formateurs qualifiés, car selon lui, à part la contribution de ce domaine pour le pays, les réseaux sociaux constituent aussi une source de revenus pouvant booster le développement des jeunes.
Ndatimana recommande aussi un soutien financier dans ce domaine pour les approvisionner en matériels nécessaires et modernes, mais aussi de revoir la qualité de la connexion internet, car a-t-il ajouté, la création des contenus exige une connexion internet rapide. Un espace pour le partage des expériences entre créateurs de contenus serait aussi nécessaire selon toujours Ndatimana.