BUJUMBURA, 21 mai (ABP) – Le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a lancé mardi le 20 mai 2025, à Bujumbura, le projet de développement intégré Burundi-Rwanda (BRIDEP), un projet ayant l’objectif spécifique d’augmenter la productivité avec des filières prioritaires comme le riz ; le maïs et l’élevage du porc et des volailles, a appris l’ABP sur place.
Lors du lancement de ce projet, le coordonnateur du BRIDEP, Bonaventure Gakukwe, a indiqué que ce projet disposait des composantes qui interviennent dans l’amélioration de la productivité par l’aménagement des marais, l’irrigation collinaire, ainsi que la mise en place des infrastructures de transformation et de la commercialisation des produits agricoles.
Il a, en outre, expliqué que le projet BRIDEP avait plusieurs innovations et que les efforts seront surtout concentrés au niveau du développement des agropoles à Karusi et à Cibitoke, précisément dans les provinces élargies de Bujumbura et Gitega.
Au niveau des agroparcs, M. Gakukwe a fait savoir qu’il y aura des unités de transformations complémentaires, tandis que d’autres unités de service seront créées. Il a aussi ajouté que ces unités permettront d’être un noyau de rayonnement, et que tous les producteurs publics ou privés amèneront leurs productions au niveau des centres, et ces dernières seront transformées, ce qui constitue, selon lui, une nouveauté dans le pays et dans la région.

Concernant les autres nouveautés qu’amènera ce projet, M. Gakukwe a indiqué qu’il y aura le développement de l’approche publique-privée et le producteur qui constitue une nouveauté dans le secteur agricole, et que de nouvelles institutions et législations qui permettront l’opérationnalisation des différentes activités à travers les différents intervenants seront mises en place.
Le coordonnateur du BRIDEP a aussi affirmé que ce projet sera bénéfique pour le pays et pour la population, et que les deux côtés gagneront à travers les résultats. La population travaillera dans de meilleures conditions, et bénéficiera de l’appui au niveau des connaissances, des intrants (semences, fertilisants…), et de l’octroi de nouvelles races de porcs et de volailles plus productives et résistantes qui s’adaptent dans la région.
Il a aussi rassuré que pendant la durée de ce projet, la production s’accroîtra, surtout celle des pommes de terre qui sera intensifiée avec du matériel génétique et des semences sélectionnées.
Au niveau du pays, M. Gakukwe a rassuré qu’il y aura une production abondante qui sera transformée et commercialisée tant au niveau national que régional. « Nous pourrons générer des devises qui aideront dans l’importation des vivres à consommer, » a-t-il émis son espoir.
Signalons que ce projet créera des dispositifs d’appui comme les infrastructures axées sur le développement des filières, à savoir 2 agropoles ; 7 unités de transformation ; des aires et hangars de stockage ; l’aménagement des marais (6000 ha); la protection des bassins versants (18000 ha); ainsi que la réhabilitation des pistes (60km) pour faciliter l’accès au marché et le transport transfrontalier. Ce projet appuiera également la digitalisation des systèmes de distribution des engrais, a-t-il signalé.