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Sans suivi vétérinaire, un élevage est voué à l’échec

ByAdministrateur

Sep 8, 2025
Vue partielle des lapins de la coopérative « Umuco w’aborozi b’inkwavu »

NTAHANGWA, 5 sept (ABP) – L’insuffisance des vétérinaires qualifiés en milieu rural et urbain est l’un des défis majeurs rencontrés par les éleveurs burundais, comme indique Alexis Ndayizeye, représentant de la coopérative « Umuco w’aborozi b’inkwavu, » œuvrant à Kinama en commune Ntahangwa, à travers le micro-trottoir de l’ABP.

Il a annoncé que des éleveurs de lapins se plaignent de pertes avérées causées par le manque de vétérinaires spécialisés et compétents pour traiter leurs maladies ; ces pertes pouvant s’élever jusqu’à 20 lapins par mois, selon ses dires. Ndayizeye affirme que ces pertes seront toujours enregistrées, aussi longtemps que les vétérinaires déployés sont peu nombreux, à ce propos, un seul vétérinaire est disponible à Kinama. Pour lui, il lui est difficile (le vétérinaire), de se déployer sur l’ensemble des collines, pour vérifier l’état des lapins.

Les conséquences se manifestent car les éleveurs manquent ainsi des conseils élémentaires dans l’élevage. Il fait état des défis rencontrés par les éleveurs de la coopérative « Umuco w’aborozi b’inkwavu. » Ces derniers ont des difficultés quant à choisir la nourriture des lapins et lapereaux à qui on donne une nourriture non adaptée. D’autres difficultés se remarquent en matière de traitement, de propreté des lieux. Tous ces manquements causent les décès importants dans le bétail, a-t-il signalé. Toutes ces difficultés engendrent des pertes de revenus immédiats car sans élevage, l’accès au fumier vital pour l’agriculture familiale est réduit, a-t-il précisé.

Selon Ndayizeye, il faut un déploiement d’agents communautaires de santé animale de proximité et dans les provinces, le renforcement des capacités des éleveurs et des techniciens vétérinaires tout en mobilisant des expertises complémentaires. Pour lui, même chaque éleveur doit être responsable et s’assurer de jour à jour de l’état de son bétail.

Norbert Niyukuri, éleveur des canards, au quartier Buyenzi, souligne que le premier vétérinaire est l’éleveur. C’est lui qui prend en main la santé du bétail élevé. Le vétérinaire de l’extérieur vient pour soigner en suivant des informations données par le berger, a-t-il déclaré.

Vue partielles des canards élevés par Norbert Niyukuri

En ce qui concerne les décès canards, qui seraient dus au manque des soignants qualifiés, Niyukuri a, répondu que le véritable problème ne réside pas tant dans le manque de vétérinaires, mais dans leur manque d’équipements, de médicaments et de moyens de déplacement pour intervenir efficacement.