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La population appelée à se faire dépister le diabète et l’hypertension

ByAdministrateur

Sep 18, 2025
Le médecin Moïse Nyabenda

CANKUZO, 2 sept (ABP) – La population est appelé à se faire dépister du diabète et de l’hypertension et respecter les conseils donnés dans les formations sanitaires. Cet appel a été lancé Mercredi le 27 Août 2025, par le médecin directeur de l’hôpital du district sanitaire de Cankuzo Dr. Moïse Nyabenda qui confirme à l’ABP que des cas de ces maladies sont diagnostiqués lors de consultations à cet hôpital.

Selon le médecin Moïse Nyabenda, l’hypertension est une maladie liée à l’hyperpression sanguine et le diabète qui est liée à l’hyperglycémie. Il ajoute que ces deux maladies sont chroniques et sont fréquentes dans les villes que dans les campagnes et attaquent tous les genres (hommes et femmes) soulignant que des cas de ces maladies sont constatées lors des consultations au sein de cet hôpital.

En effet, poursuit-il, l’obésité, l’hyperconsommation d’alcool, le tabac et le surpoids sont parmi les facteurs de risque qui peuvent conduire à l’hyperpression sanguine pour dire qu’il va y avoir une diminution du calibre du vaisseau liée à l’augmentation de lipides qui peuvent rétrécir la lumière vasculaire. Dr. Moïse indique que l’hypertension artérielle attaque le plus souvent les personnes âgées avec des symptômes entre autres les maux de tête, les étourdissements, la fatigue inhabituelle, les cauchemars pendant la nuit.

Pour le diabète, le médecin directeur de l’hôpital Cankuzo distingue le diabète du type 1 qui est dû à une réaction anormale du système immunitaire pour dire selon lui qu’il y’a destruction des cellules, au niveau du pancréas qui régulent la glycémie sanguine d’où l’augmentation du taux de sucre dans le sang et le diabète du type 2 causé par une mauvaise utilisation de l’insuline.

Ce professionnel de santé explique que dans ce cas, il y’a une résistance au niveau des capteurs du sucre pour dire que le sucre produit n’est pas bien utilisé d’où l’accumulation du sucre dans le sang. Dr. Moïse fait noter que ce deuxième type du diabète est favorisé par des facteurs de risque comme le surpoids, la sédentarité, l’âge avancé, l’inactivité physique, un taux élevé de cholestérol, l’hypertension artérielle et des antécédents familiaux. S’agissant des symptômes de ladite pathologie ; Dr. Nyabenda signale une soif intense, des mictions fréquentes, une fatigue anormale et un gain de poids.

Pour prévenir le diabète, hypertension et leurs complications, Dr. Moïse conseille la population à faire de l’exercice physique, avoir un régime alimentaire sain en limitant le sucre, sel et les graisses, manger plus de légumes et de fruits, arrêter de fumer, et veiller à maintenir un poids normal.

Toutefois, il faut consulter régulièrement les structures de soins pour se faire dépister et respecter les conseils donnés, car, dit-il, si ces maladies ne sont pas traitées à temps pour atténuer les symptômes, des complications apparaissent et peuvent entrainer une mort précipitée.

Makenga Pascasie de la colline kabuga en commune Cankuzo est une femme hypertendue depuis 2005. « Avant de me faire soigner, j’avais la peur de mort parce que j’étais mal à la tête, les jambes étaient gonflées, j’avais de la fatigue inexpliquée, je ne pouvais pas marcher, la respiration était difficile », révèle-elle. Mme Pascasie dit qu’après les examens faits à l’hôpital, on a détecté l’hypertension. « A partir de ce moment, les médicaments qu’on me prescrit m’aident beaucoup mais, le médecin m’a interdit de ne plus consommer du sel et d’alcool et maintenant j’en suis habituée ». Ajoute Mme Pascasie.

C’est au moment où Mme Misago Joséphine qui vit avec le diabète indique qu’avant d’être testée diabétique, tout son corps était faible, son poids ne cessait d’augmentait. Elle a signalé que les médicaments qu’on lui donnait au centre de santé n’avaient rien aidé. « Après, à l’hôpital on a constaté que je suis diabétique il y’a quelques mois. Pourtant, me voilà, malgré ces résultats, on m’a prodigué des conseils où on m’a recommandée d’éviter l’alcool, le haricot, la pâte de manioc et du maïs, etc, le poids a baissé, je suis soulagée », témoigne Mme Joséphine.

Selon l’International Diabetes Fédérations, au Burundi, la prévalence du diabète chez les adultes est à 4,3%, soit environ 214100 cas chez les adultes en 2024 et l’effectif de la population touchée s’élève à environ 5.945.902 adultes. Ladite fédération souligne que cette maladie touche particulièrement les zones rurales où la moitié de la population n’est pas diagnostiquée. S’agissant de l’hypertension, en 2020, l’étude de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS indiquait que l’hypertension causait 1,113 décès au Burundi représentant 1,61% de tous les décès. Le taux de mortalité standardisé par âge était de 34,16 pour 100 000 personnes. La même organisation souligne environ 1,3 milliard de personnes est atteint d’hypertension avec plus de 8,5 millions de cas de décès dans le monde selon les études faites en 2021.