GITEGA, 7 jan (ABP) – Le Coordinateur national du programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (PAEEJ) M. Manirakiza Désiré a présenté le vendredi dans une conférence de presse animée à Gitega (centre du pays), le bilan des réalisations semestrielles depuis le mois de Juillet à Décembre 2022.
Dans le secteur de formation et sensibilisation, M. Manirakiza a indiqué que durant cette période de 6 mois, le PAEEJ a formé directement 5.617 jeunes dans différents domaines dont les métiers, les techniques agro-pastorales, recherche d’emploi, élaboration du plan d’affaires, etc. Et de préciser que 14.102 jeunes ont été formés indirectement. Il a aussi indiqué que 1866 jeunes ont été recrutés comme stagiaires professionnels sur 2000 prévus et 181 emplois réellement créés.
Le coordinateur national du programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes a signalé que sur 335 projets prévus dans l’agri-élevage, 376 ont été financés. Dans la transformation agro-alimentaire, ils ont financé 427 projets sur 416 prévus, a-t-il ajouté. Mais il n’a pas oublié de signaler quelques défis rencontrés. Il s’agit notamment du détournement des projets pour certains jeunes qui ont obtenu le financement, le manque du marché d’écoulement des poulets de chair, la déstabilisation mentale, etc.
Partant de cela, M. Manirakiza a fait savoir que pour le moment, le PAEEJ a plus de 25 tonnes de poulets de chair à consommer mais qu’ils ont manqué du marché d’écoulement. Il a interpellé les burundais à aimer les produits fabriqués ou élevés localement au lieu de toujours s’approvisionner des produits importés. A titre d’exemples, il a indiqué qu’ils ont manqué des clients pour les poulets abattus le 1er janvier. Le kilo était à 12 mille Fbu au moment où le kilo du poulet importé coûte à peu près 20 mille Fbu. Il a signalé qu’ils se sont adressés au ministère en charge des affaires étrangères et la coopération pour leur chercher un marché d’écoulement dans d’autres pays.
Le coordinateur national du PAEEJ a interpellé les jeunes qui demandent des financements à éviter de faire le détournement des projets, comme constaté dans certaines provinces du pays. Il a donné l’exemple d’un jeune de la province Bujumbura que le PAEEJ avait financé pour fabriquer la farine de la bouillie mais qu’il a utilisé cet argent en le prêtant aux autres jeunes pour un intérêt mensuel de 5 % chacun.
Il a signalé que le PAEEJ est prêt à financer certains projets agricoles. Il a à cet effet invité les jeunes à réaliser des projets pour la culture des maïs et du soja par rapport aux autres cultures, car selon lui, les poulets de chair élevés par les coopératives consomment ces produits. Quant à lui, ces jeunes auront facilement du financement et du marché d’écoulement de la récolte.
Signalons que le coordinateur national du PAEEJ a invité les jeunes filles à élaborer et déposer leurs projets au sein de cette institution pour avoir du financement car selon lui, le constat est que parmi les projets déjà financés, ceux des filles sont très minimes.