BUJUMBURA, 1er fév (ABP) – La lutte contre le commerce frauduleux des denrées alimentaire est l’une des pistes proposées par le ministère en charge du commerce, pour pallier à la flambée de prix de certaines denrées alimentaires observées ces derniers jours à travers tout le pays. A-t-on appris du porte-parole du ministère, M. Onésime Niyukuri, au cours d’une interview qu’il a accordé à l’ABP.
Selon M. Niyukuri, le commerce frauduleux facilite non seulement le gaspillage des récoltes qui sont vendus clandestinement à l’extérieur du pays, mais aussi cause un énorme préjudice à l’économie nationale car ceux qui pratique ce genre de commerce ne payent pas de taxes.
Ainsi, il déplore le cas des intermédiaires autrement-dit, les commissionnaires qui, pendant la période des récoltes, facilitent la collecte et la vente des produits vivriers.
C’est dans ce cadre que M. Niyukuri invite les agriculteurs à ne plus se laisser manipuler par ces commissionnaire, mais plutôt de gérer leurs récoltes en beau père de famille. Il a ajouté que le ministère en charge du commerce sollicite plutôt le concours de tout le monde pour endiguer ce phénomène. Il appelle aussi à l’exploitation de toutes les terres cultivables pour augmenter la production agricole.
Parmi les mesures qui ont été prises pour faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires, le ministère burundais en charge du commerce cite entre autres la gestion interprovinciale des produits vivriers et la mesure qui a été prise par le Gouvernement autorisant l’importation des produits vivriers notamment les graines de maïs et le sucre. Cette autorisation d’importation qui concerne aussi le ciment se référait aux recommandations du Conseil des Ministres du 29 juin 2022 et du 3 août 2022. Cette autorisation qui a été signée conjointement par le ministre en charge du Commerce et celui de l’agriculture précise néanmoins que les formalités liées à l’importation et au dédouanement restent en vigueur conformément à la législation en la matière. Par ailleurs, le porte-parole du ministère en charge du commerce dément les informations faisant état d’une mesure interdisant l’importation des graines de maïs, cette ordonnance reste en vigueur, a-t-il déclaré.
Il convient de noter que le prix du haricot varie entre 2500 et 4500FBu le kilo alors que celui du riz varie entre 3200 et 5000Fbu dans la ville de Bujumbura. Quant aux graines de maïs, elles s’achètent à 1800Fbu le kilo