BUJUMBURA, 14 mars (ABP) – L’ assistant du ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage,M.Emmanuel Ndorimana a ouvert, le lundi 13 mars 2023, un atelier sous-régional de décryptage des résultats de la vingt septième conférence des parties prenantes sur le changement climatique (COP27) tenue en date du 4 au 19 novembre 2022 à Charm El Cheick en Egypte, a constaté l’ABP sur place.
Selon M.Ndorimana, la problématique des changements climatiques devient de plus en plus une préoccupation majeure dans le monde et en particulier dans les pays membres de l’espace COMIFAC (Commission des Forets d’ Afrique centrale) au regard de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles qui relèvent des évolutions récentes du climat.
Les impacts des changements climatiques se sont intensifiés pendant ces cinq dernières années, ajoutant que les manifestations spatiales sont à une allure catastrophique, celle-ci s’explique par la recrudescence des inondations, des glissements de terrain, de l’augmentation de cas de paludisme, de la destruction des infrastructures notamment les routes. Il a rappelé que les forêts de l’Afrique centrale jouent un rôle primordial dans la séquestration du carbone et donnent l’occasion de combiner les efforts des pays pour en tirer profit et de mettre en œuvre les contributions déterminées à l’échelle nationale et rendre plus ambitieuses le développement des communautés.
Il a, à cet effet, lancé un appel aux pays développés de renforcer leur appui aux pays en développement, notamment sous la forme de ressources financières, d’un transfert de technologies et d’un renforcement des capacités tant aux fins de l’atténuation que de l’adaptation, dans la droite ligne de leurs obligations au titre de la Convention, et encourage les autres parties à fournir ou à continuer de fournir ce type d’appui à titre volontaire.
En plus, a-t-il affirmé, la COP27 a fait un pas important vers la justice avec la décision de créer un fonds pour les pertes et dommages et de le rendre opérationnel dans la période à venir. Le système des nations unies a décidé de soutenir cet effort à chaque étape du processus, souligné.
Le secrétaire exécutif de la COMIFAC, M. Hervé Martial Maiidou a indiqué que le choix de la ville de Bujumbura par la COMIFAC n’est pas le fait du hasard, mais d’un alignement politique sur le discours du président de la République du Burundi, lors de la COP 27 en Egypte, où il a fait ressortir un engagement déterminé du Burundi dans la lutte contre le changement climatique, ajoutant que le Burundi se préparait déjà à prendre le flambeau de la COMIFAC.
Il a en outre rappelé que l’objectif principal de cet atelier est de permettre aux pays membres de la COMIFAC de mieux appréhender les résultats des travaux de la COP27 afin de continuer à remplir de manière satisfaisante leurs obligations en tant que Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatiques (CCNUCC) et de contribuer à mieux se positionner pour la future COP28 .
Selon le directeur général de l’Office burundaise pour la protection de l’environnement, qui est en même temps le coordinateur national de la COMIFAC, M Berchmas Hatungimana, le Burundi a pris des mesures pour la protection de l’environnement. Il a cité entre autres l’interdiction de l’utilisation des emballages non biodégradable, le programme Ewe Burundi urambaye. Signalons que le Burundi va présider la commission des forêts de l’Afrique centrale