BUJUMBURA, le 1er avr. (ABP) – L’Association burundaise de Pédiatrie (ABUPED) a organisé, vendredi le 31 mars 2023, son 4ème Congrès annuel sous le thème : « La santé de l’adolescent, bâtissons une santé solide des adolescents, construisons un avenir sain et inclusif ».
La présidente de l’ABUPED, Dr Alice Ndayishimiye a d’abord rappelé que l’adolescence, de 10 à 19 ans, est une période de préparation à l’âge adulte au cours de laquelle ont lieu des étapes clés du développement à savoir la maturation physique et sexuelle, l’acquisition de l’indépendance sociale et économique, le développement de l’identité, l’acquisition des compétences nécessaires pour remplir son rôle d’adulte et établir des relations d’adultes et de la capacité de raisonnement. Selon Dr Ndayishimiye, si l’adolescence est un moment de croissance et de potentiel exceptionnel, c’est également un moment où les risques sont importants et au cours duquel le contexte social peut exercer une influence déterminante. Elle n’a pas manqué de signaler que les choix opérés à l’adolescence peuvent avoir un impact immense sur la santé, que ce soit immédiatement, à l’âge adulte ou même sur la génération future. Dr Ndayishimiye a profité de cette occasion pour préciser qu’il y a des maladies observées chez les adolescents. Elle a cité, entre autres, les maladies liées à la consommation excessive de l’alcool et à la prise des drogues, les maladies sexuellement transmissibles dont le VIH / Sida et les maladies chroniques. Elle a demandé aux parents de bien suivre la prise des médicaments pour leurs enfants adolescents, expliquant que l’abandon des médicaments entraîne les complications ou le décès.
Les parents sont aussi invités à dialoguer avec leurs enfants dès le jeune âge, les contrôler, les conseiller, savoir ce qu’ils font, ce qu’ils aiment, ce qu’ils consomment, leurs comportements et autres. Pour leur part, les enfants sont aussi invités à collaborer avec leurs parents pour ne pas tomber dans des pièges. Les prestataires de soins et les pédiatres doivent aussi comprendre qu’une bonne partie des adolescents est encore à la prise en charge des pédiatres. Elle a déploré l’absence des psychologues dans les hôpitaux ou dans d’autres structures sanitaires alors qu’ils ont un grand rôle à jouer au niveau de l’encadrement des adolescents.