MWARO, 23 juin (ABP) – La représentante du collectif des associations et ONGs féminines du Burundi (CAFOB) à Mwaro, Mme Justine Nkurunziza a déclaré, vendredi le 23 juin 2023, au cours d’un entretien avec l’ABP, que les hommes subissent des violences basées sur le genre comme les femmes.
Mme Nkurunziza a indiqué que le CAFOB travaille sur deux volets. Le volet prévention et sensibilisation dans la communauté et le volet prise en charge des victimes des violences basées sur le genre.
Pour le premier volet, le CAFOB essaie de faire comprendre les types de violences, comment lutter contre ces dernières et sensibiliser sur le dialogue communautaire. En plus des images, le CAFOB prévoit utiliser également des théâtres. Elle a signalé que dans le dialogue communautaire, participent les femmes, les hommes et les jeunes.
Pour le volet de prise en charge, le CAFOB fait l’action psychosociale et médicale. Il a des psychologues pour faire la médiation familiale, la plaidoirie, des visites à domicile ou de référence aux autres personnes mieux intégrées dans une situation des victimes.
En matière de la santé, le CAFOB est en partenariat avec la Croix Rouge, l’hôpital Kibumbu et l’hôpital Fota pour aider les victimes à se faire soigner en cas de besoin. La facture est payée par le CAFOB sur le budget de la direction générale de développement (DGD) financé par la Belgique.
En matière juridique, ce collectif fait aussi une assistance juridique et judiciaire aux victimes en collaboration avec l’association des femmes juristes du Burundi (AFJB).
Selon Mme Nkurunziza les violences basées sur le genre sont de quatre types. Elle a cité notamment les violences psychologiques, physiques, économiques et sexuelles. Elle a noté que les femmes victimes de telles violences sont nombreuses par rapport aux hommes. Les hommes qui témoignent qu’ils ont subi des violences basées sur le genre sont peu nombreux. Peut-être qu’ils ont peur d’être humiliés dans la société, a-t-elle pensé tout en révélant que grâce à la sensibilisation, les hommes ont changé de comportement. Ceux qui se confient au CAFOB reviennent pour témoigner sur son aide morale et physique.