CANKUZO, 29 août (ABP) – La province scolaire de Cankuzo a enregistré plus de 9000 cas d’abandons au cours de l’année scolaire 2022-2023. Cela a été révélé par la directrice provinciale de l’éducation, Mme Jeanne Hakizimana, lors d’une réunion de préparation de l’année scolaire 2023-2024, a appris l’ABP sur place.
Malgré les efforts fournis par l’administration en collaboration avec la direction provinciale de l’éducation dans les sensibilisations visant à faire aimer l’école, on constate une augmentation des cas d’abandons scolaire au fur des années, a-t-elle déploré.
Ainsi, a précisé Mme Hakizimana, pour l’année scolaire 2020-2021, on a enregistré plus de 6000 cas d’abandons, plus de 8000 cas pendant l’année scolaire 2021-2022 et plus de 9000 cas d’abandons pour l’année scolaire passée, soit un taux de 10% de l’effectif total des élèves comptés pour cette dernière. La majorité de ces abandons est enregistrée aux écoles fondamentales surtout des collines périphériques de cette province, a-t-elle ajouté.
Parmi les mobiles de ces abandons, Mme Hakizimana a cité notamment la pauvreté dans les familles, le départ des enfants vers la Tanzanie pour la recherche de l’argent, les peuples autochtones n’ayant pas encore compris l’importance de l’école ainsi que les mouvements de va-et-vient de certaines familles. Elle a également signalé l’irrégularité de suivi des élèves de la part des responsables de certaines écoles, d’où le retard des rapports d’absence ou d’abandons scolaires.
Le gouverneur de cette province Cankuzo, M. Boniface Banyiyezako a lui aussi soutenu la DPE en interpellant les responsables du secteur éducatif quel que soit le niveau, de se ressaisir pour assurer le suivi régulier de leurs éduqués.
Quant aux administrateurs, il leur a recommandé de mettre en place des comités collinaires de suivi des enfants de telle sorte que l’on sera quotidiennement au courant de toute absence à l’école. S’agissant du manque de bancs pupitres, M. Banyiyezako leur a appelé à collaborer avec le programme PRODECI-Turikumwe pour qu’on puisse les fabriquer.
Signalons que les communes Mishiha et Gisagara sont respectivement les premières où on compte l’effectif élevé des cas d’abandons scolaires.