BUJUMBURA, 4 sept (ABP) – Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi le 30 août sous la présidence du chef de l’État, Evariste Ndayishimiye.
Selon le communiqué du secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye, le projet de loi portant code d’éthique et de déontologie des prestataires de soins et services de santé au Burundi figure parmi les dossiers analysés. Ce projet de loi a été présenté par le ministre ayant la Santé publique dans ses attributions, Mme Sylvie Nzeyimana.
A l’occasion de ses différentes visites de terrain et de supervision, le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, a constaté que certains aspects méritent des améliorations en ce qui concerne l’offre de soins et de services de santé dans les formations sanitaires.
Des lacunes s’observent en effet dès l’accueil jusqu’à la sortie du patient dans les structures de soins. Toutes ces insuffisances par rapport à tout le processus de l’offre de soins et de services de qualité doivent être transcrites dans un code qui servira de guide professionnel, mais également de référence pour la prise des sanctions en cas de manquement.
Selon le communiqué du porte-parole du gouvernement, ce code qui est d’une grande importance renseigne sur les dispositions permettant l’offre des services et des soins de qualité par les prestataires de tous les services d’une formation sanitaire. Il renseigne aussi sur les limites des devoirs et des obligations de patients pour faciliter le travail des prestataires dans une structure de soins, les sanctions à prendre contre toute personne ayant enfreint aux dispositions de ce code.
De manière générale, ce projet de décret détermine les règles, les usages et les principes auxquels tout prestataire de soins et services de santé doit s’inspirer dans l’exercice de sa profession.
A l’issue de l’analyse, le projet de décret a été adopté avec les observations et certaines recommandations. Il faut faire en sorte que les services de soins de santé soient facilement accessibles dans les structures publiques à l’instar des structures privées, sensibiliser les prestataires de soins sur la nécessité et l’importance du respect du secret médical, étudier les voies et moyens pour limiter la fuite des cerveaux dans ce secteur. Il faut aussi enseigner la déontologie médicale aux aspirants médecins dès le début de leurs études de médecine afin qu’ils s’en imprègnent profondément, sensibiliser les médecins pour qu’ils changent de mentalité et comprennent qu’ils sont là pour secourir les malades.
Le conseil des ministres a aussi recommandé de tout mettre en œuvre pour qu’en 2025, chaque commune dispose d’un hôpital et d’un médecin au moins, identifie un hôpital qui pourrait accueillir de grandes personnalités et l’équiper en conséquence, afin de limiter le recours aux hôpitaux étrangers.