BUJUMBURA, 18 oct (ABP) – Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye a animé mardi le 17 octobre 2023 au Service National de Renseignement, un point de presse pour informer le public sur les crimes d’escroquerie qui s’observent sur les réseaux sociaux.
Ce point de presse est tenu après avoir appréhendé cinq personnes qui font des crimes de vol via les réseaux sociaux. M. Nkurikiye a indiqué qu’un certain Fabrice Bimenyimana, détenu à la prison centrale de Ngozi pour viol, a publié sur le Facebook comme information urgente du Burundi sous le pseudonyme de « J Claude Niyonkuru , que le président de la République informe au public que les inscriptions ont déjà commencé pour ceux désirant travailler dans les pays Arabes, les frais d’inscription sont fixés 50 000 Fbu, qu’il a accepté de payer 50% des dépenses et que les passeports sont en train d’être livrés à ceux qui n’en possèdent pas. Pour toute information, contacter le numéro WhatsApp +257 69 992 668 ».
M. Nkurikiye a également signalé qu’après avoir effectué une enquête approfondie, il a été révélé que le numéro qu’il a donné appartenait à un autre détenu de la même prison, mais les infractions sont différentes.
Dans toutes les opérations de transaction monétaire, M. Bimenyimana utilisait ce numéro au moment où le téléphone de son propriétaire a été volé, selon cette enquête. A côté des frais d’inscription, il a collecté aussi des frais supplémentaires qu’il a baptisé (agafanta), qui diffèrent d’une personne à l’autre. M. Bimenyimana a lui-même accepté qu’il ait déjà collecté plus de 200 000.
M. Nkurikiye a aussi parlé de Kenny Claude Nduwimana et Médard Muhiza. Les deux sont accusés d’imputation dommageable et de vol via les réseaux sociaux. Ils travaillaient en réseau avec d’autres criminels sous des comptes anonymes notamment le compte d’un certain « yigenga » et de « king umurundi ». Par exemple, a-t-il précisé, lorsqu’ils ont vu une personne en possession d’argent, ils utilisaient un faux compte pour parler des choses sur elle, qui ne sont pas exactes, promettant aux lecteurs qu’ils vont fournir d’autres informations sur cette personne. Par après, ils contactaient la personne pour lui demander un certain montant pour qu’ils ne continuent pas à parler d’autres choses. Il y a donc celles qui ont déjà donné ce montant exigé, pour éviter des publications sur elles, a-t-il ajouté.
Le porte-parole a signalé que faire passer sur les réseaux sociaux des fausses informations est un crime qui pourrait mettre le pays en insécurité.
- Nkurikiye a en outre indiqué deux autres personnes du nom de Gabin Ndayubaha et Innocent Nzisabira, qui viennent d’être appréhendées, en train de collecter un montant de quatre millions de nos francs par individu. Ils ont profité d’un communiqué d’appel d’offre de l’hôpital militaire de Kamenge, où ils invitaient les gens via les réseaux sociaux et les appels téléphoniques, que pour être embauché, il faut verser cette somme qui va être acheminé au général Silas Ntigurirwa, le président du conseil d’administration de cet hôpital.
De ce fait, M. Nkurikiye appelle la population d’observer scrupuleusement les communications qui passent sur les réseaux sociaux. Il a ainsi invité toute personne qui serait au courant des appels de ce genre, à s’adresser aux autorités administratives, policières ou judiciaires, afin de se rassurer que le message soit vrai ou pas.
Il a en outre profité de l’occasion pour informer le public que les services d’enquêtes du ministère en charge de la sécurité publique disposent des moyens et techniques modernes pour mener des enquêtes de façon professionnelle et moderne, tout en l’invitant de se présenter à ses services au cas de besoin.