BUJUMBURA, 23 oct (ABP) – Promouvoir le tourisme pour en faire un levier essentiel de croissance socio-économique du pays, est l’objectif de la politique nationale du Tourisme et sa mise en œuvre qui ont été analysés par le Conseil des ministre réuni mercredi le 18 octobre sous la présidence du chef de l’Etat burundais Evariste Ndayishimiye, peut-on lire dans le communiqué de presse publié par le Secrétariat Général du Gouvernement.
La politique nationale du Tourisme et sa mise en œuvre sont alignées sur la Vision « Burundi émergeant en 2040 et développé en 2060 », et surtout sur le Plan National de développement, à travers l’axe 3 : « Développement des Secteurs minier, industriel et artisanal ». La vision de cette Politique, précise ce communiqué, est de faire du Burundi une destination incontournable dans les pays de la Communauté de l’EAC pour son développement socio-économique durable.
Cette vision sera matérialisée par 10 orientations stratégiques qui concourent au développement global de l’industrie du Tourisme. Il s’agit de la gestion de l’offre touristique, la mise en place du cadre légal et d’un dispositif organisationnel du tourisme, le développement des ressources humaines, la gestion des connaissances, l’amélioration du climat des affaires du tourisme, l’amélioration de la qualité des produits touristiques, le financement du développement et de la promotion du tourisme au Burundi, le positionnement des produits touristiques burundais par rapport à ceux des pays de l’Afrique, la facilitation du voyage en direction du Burundi et la mise en place de la police touristique du Burundi. Pour mettre en œuvre tous les objectifs fixés par cette politique, un budget de 10.850.000 dollars américains est nécessaire, et cela sur une période de dix ans.
Au cours de l’analyse de cette politique, plusieurs observations et recommandations ont été formulées. Ces dernières portent sur la vérification de l’exactitude de certaines données, la formation des éléments de la police nationale en matière touristique au lieu de mettre en place une police touristique qui serait contraire à la loi et l’amélioration du tourisme à partir de l’existant.
D’autres observations formulées concernent entre autres la classification des hôtels sur base des critères objectifs se référant aux normes internationales et l’amélioration de la qualité des prestations et services rendus par les hôtels, la lutte contre la corruption aux points d’entrée du pays, la formation des guides touristiques, l’aménagement d’un site d’accueillir des chimpanzés burundais se trouvant au Kenya et accélérer le processus de leur rapatriement.
Le Conseil des ministre encourage aussi l’implication du secteur privé dans le développement du Tourisme, la formation des fonctionnaires chargés d’encadrer les visiteurs, l’élaboration des stratégies visant à attirer plus de touristes, la suppression de certaines notions et images qui peuvent donner une image négative du tourisme au Burundi et la délocalisation des tombes se trouvant au Palais du 1er novembre vers le Mausolée du Prince Louis Rwagasore et rebaptiser ce dernier de « Place des Martyrs » et faire ce Palais « Un Musée de l’Histoire du Burundi ».
L’amélioration de l’accueil à l’aéroport international Melchior Ndadaye à travers une formation appropriée au personnel y affecté, la qualité de l’internet ainsi que l’infrastructure hôtelière figure aussi parmi les principales recommandations du Conseil des ministres.