CIBITOKE, 16 nov (ABP) – En province Cibitoke, le phénomène de grossesses non désirées reste une réalité au niveau de l’ECOFO, comme au niveau du post- fondamentale, a indiqué le directeur provincial de l’éducation, Joseph Nyandwi. Il a précisé que selon les rapports de l’année dernière, la province scolaire de Cibitoke a enregistré 71 filles engrossées, sur les bancs de l’école. Il s’agit de 31 filles victimes de grossesses non désirées, signalées pour la section primaire des ECOFO de toute la province, tandis au post-fondamental, l’effectif est allé jusqu’à 40 cas, d’après le DPE.
Le phénomène s’observe surtout dans les communes en hauteur, dont Bukinanyana, Mabayi, Mugina et Murwi, où il n’y a pas de centres de santé amis des jeunes, d’après le même responsable. Pour le DPE, les facteurs favorisant sont liés notamment, à la pauvreté, l’environnement socio-économique de ces jeunes filles, aux conflits familiaux, au faible niveau d’information en matière de santé sexuelle reproductive. Comme ce genre de grossesses ne sont pas sans conséquences sur les performances scolaires, le DPE interpelle les éducateurs, les parents et autres, à agir tous, dans les sensibilisations contre les grossesses, en milieu scolaire.
Il a souligné que 71 cas d’abandons scolaires constituent une perte pour la province, si on calcule le coût de l’inaction. Quant aux auteurs de ces violences et abus sexuels non protégés, les rapports dénoncent notamment, leurs camarades d’école, quelques enseignants, des voisins, des motards, et autres. En cas d’enseignant, le DPE a déclaré qu’on ouvre un dossier disciplinaire, s’il est prouvé que l’auteur est un enseignant ; tandis que quand l’auteur est un fonctionnaire, l’administration doit aider pour qu’il soit arrêté et jugé. Pour des enseignants contactés par l’ABP, les filles engrossées par leurs camarades, sont désormais tous renvoyés de l’école, si c’est prouvé par des enquêtes.