BUJUMBURA, 27 nov (ABP) – Le taux de mortalité maternelle et néonatale est réduit actuellement par rapport aux années précédentes, selon le secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida , Dr Olivier Nijimbere, lors d’une réunion d’échanges, organisée lundi, le 27 novembre 2023, par ledit ministère, sur la qualité des soins maternels et périnatals, y compris la planification familiale, en post partum immédiat dans les hôpitaux.
En effet, M. Nijimbere a indiqué que la mortalité maternelle reste un défi majeur même si quelques progrès remarquables ont été réalisés. Le taux de mortalité maternelle est passé de 500 décès maternels pour 100000 naissances vivantes en 2010 et à 334 en 2016, actuellement, les décès maternels sont à 299 pour 100000 naissances vivantes.
D’après lui, en matière de planification familiale, le taux d’utilisation des méthodes contraceptives est passé de 2,7% en 2000 à 33,8% en 2022, ajoutant que les besoins non satisfaits en planification familiale reste très élevés et que le pourcentage de femmes qui accouchent et qui quittent l’établissement de santé avec un moyen de contraception moderne reste très bas.
Pour éviter les complications ou les décès prématurés chez les femmes enceintes et les nourrissons, M. Nijimbere a ajouté que le personnel de santé doit redoubler beaucoup d’efforts et améliorer la qualité des soins car, cette dernière est un élément clé qui englobe plusieurs aspects notamment la compétence des professionnels de santé, l’utilisation de protocoles et de pratiques fondées sur des preuves scientifiques.
Il a en outre signalé que d’ici 2030, l’objectif est d’avoir un ratio inférieur à 140 décès maternels pour 100000 naissances vivantes et un taux de mortalité néonatale inférieur à 12 pour 1000 naissances vivantes.
Pour y arriver, il a souligné qu’on doit s’inspirer les uns des autres et collaborer pour mettre en place des stratégies efficaces qui permettront d’améliorer la qualité des soins maternels et néonatales dans tout le pays.
Lors des échanges, les participants ont relevé certains défis que les médecins rencontrent au cours de l’accouchement chez les femmes. Ils ont relevé entre autres la surcharge des prestataires suite à un nombre élevé de femmes qui accouchent, dépassant la capacité d’accueil en terme d’équipements, infrastructures et des ressources humaines, par exemple certains hôpitaux dispose d’ une seule table d’opération, un seul bloc opératoire, un seul appareil d’anesthésie, l’insuffisance des équipements essentiels, manque de table et kits de réanimation des nouveau-nés, …
Ils ont recommandé aux femmes burundaises de limiter les naissances, en utilisant les méthodes contraceptives pour l’espacement des naissances et pour éviter les accidents de mortalité. Ils n’ont pas manqué à demander le gouvernement de recruter les sages-femmes dans les maternités qui enregistrent beaucoup d’accouchements et à rendre disponible le matériel nécessaire dans les différents hôpitaux.