BUJUMBURA, 11 déc (ABP) – Le secrétaire permanent au ministère des Affaires de la Communauté Est africaine de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, M Séverin Mbarubukeye a lancé officiellement les activités de la troisième édition de la semaine dédiée à l’innovation de jeunes, du 11 au 16 Décembre à Bujumbura.
Cette activité a été organisée conjointement par ce ministère, en collaboration avec le Conseil national de la jeunesse et le Programme d’Autonomisation Economique et d’Emploi des Jeunes(PAEEJ), sous financement du programme Nations unies pour le Développement (PNUD), sous le thème « Innovation des jeunes : Pilier de l’accélération du développement économique pour un Burundi émergent »
A cette occasion, M. Mbarubukeye a fait savoir que cette semaine dédiée à l’innovation vise à partager les expériences et les bonnes pratiques, à se motiver mutuellement pour que chacun soit une source d’inspiration pour les autres. Il a aussi souligné que le thème de cette semaine dédiée à l’innovation des jeunes s’inscrit parfaitement dans la nécessaire contribution que les jeunesses, en général et les jeunes entrepreneurs, en particulier, doivent apporter à la réalisation de leur ambition, de faire du Burundi un pays émergent en 2040 et développé en 2060.
Selon lui, les jeunes entrepreneurs burundais doivent avoir à l’esprit que l’innovation n’est pas une fin en soi mais, un moyen de garantir que leurs économies et leurs entreprises se développent de manière durable et compétitive. C’est par l’innovation que les entreprises conçoivent de nouveaux produits et services qui répondent à l’évaluation des besoins et des attentes du marché, a-t-il souligné.
A cet effet, il a rappelé que le rôle crucial de l’innovation, tant dans la transformation des économies nationales que dans la réponse aux défis mondiaux et régionaux, est de plus en plus perceptible et fait des technologies et des innovations des points clés de l’agenda de plusieurs organisations telles que les Nations Unies et l’Union Africaine, à travers sa vision 2063.
Il a également précisé que l’entrepreneuriat qui consiste à se créer son propre emploi est la meilleure des réponses au chômage. Il est le moteur de croissance économique car, il est créateur d’emplois et de richesses pour le pays et il favorise l’innovation et contribue par là-même au rayonnement du Burundi.
De son côté, le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement , au Burundi, M Mathieu Ciowela a déclaré que l’objectif de cette initiative dite « Innovation week » est de mettre en lumière les talents des jeunes burundais et de montrer qu’ils sont les moteurs du développement du pays, corroborant ainsi avec cet engagement de l’Etat burundais à mettre les jeunes aux commandes du développement pour qu’ils préparent le Burundi de demain qu’ils auront eux-mêmes créés.
D’après lui, la troisième édition de la foire de l’innovation se tient en ce moment où le Burundi organise les dialogues sur la jeunesse, la paix et la sécurité car, a-t-il rappelé, ils sont tous convaincus que sans la paix ni sécurité, il n’y a pas de développement et vice-versa.
Selon M. Ciowela, l’implication des jeunes dans les processus de prévention, de résolution des conflits, de recherche de la paix durable et d’atteinte du développement est une préoccupation à deux niveaux, au niveau mondial avec l’adoption en 2015 de la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité et au niveau continental avec, d’abord l’adoption en 2006 de la Charte africaine de la jeunesse et, enfin, en 2006 du Cadre continental sur la jeunesse, la paix et la sécurité. Il a ajouté que les jeunes sont les moteurs du changement et que leur capacité à innover et à penser différemment est essentielle pour relever les défis complexes de développement auxquels le pays est confronté.
Il a également souligné que les jeunes innovateurs ont le potentiel de transformer des secteurs clés de l’économie tels que l’agriculture, les technologies de l’information, la communication, l’énergie renouvelable, le tourisme, etc. Leur créativité et leur capacité à penser différemment leur permettent de proposer des solutions innovantes pour améliorer la productivité, la durabilité et la compétitivité de ces secteurs. Ces solutions contribuent à la création d’emplois pour les jeunes et à la réduction du chômage.
Notons que plusieurs activités sont prévues au courant de cette semaine, des sessions en panel sur divers thèmes, le forum des jeunes du mécanisme de l’accord-cadre d’Addis Abeba, et le dialogue intergénérationnel de l’Union africaine.