BUJUMBURA, 23 fév (ABP) – Le vice-président de la République du Burundi, M. Prosper Bazombanza a rehaussé de sa présence, jeudi le 22 février 2024, à Bujumbura, les cérémonies marquant la célébration du 25ème anniversaire de l’initiative du bassin du Nil. Cette journée a été organisée sous le thème » optimiser les avantages de la coopération transfrontalière sur le Nil ». Il était également question de réfléchir sur les succès et sur les défis rencontrés au cours des 25 dernières années de la coopération sur le Nil, de consolider les acquis et d’envisager les perspectives de la coopération, a-t-on constaté sur place.
Le vice-président de la République du Burundi a indiqué que l’Initiative du Bassin du Nil a une vision qui consiste à la gestion durable des ressources en eau du Nil en vue de soutenir le développement socio-économique des pays membres. Il a aussi fait savoir que l’initiative du Bassin du Nil s’est dotée des ressources naturelles qui ont soutenu les moyens de subsistance pendant des millénaires et continuent de soutenir les vies et les économies des pays bénéficiaires pour des générations à venir.
D’après lui, le développement des ressources en eau à travers l’initiative du bassin du Nil a permis aux pays bénéficiaires de développer l’énergie hydroélectrique de Rusumo et les lignes de transmission.
Par ailleurs, il a précisé que cette initiative a en même temps étendu et augmenté la capacité d’interconnexion et de transmission de l’énergie dans le bassin.
Bazombaza a saisi cette occasion pour inviter les Etats membres à profiter de ces interconnexions accrues pour promouvoir le commerce. Il a également demandé à l’initiative du bassin du Nil d’explorer d’autres interventions car, a-t-il expliqué, la productivité alimentaire de ces Etats repose en grande partie sur l’agriculture pluviale, précisant que les saisons sont prévisibles et fiables.
Le vice-président de la République du Burundi a également souligné que la population des pays du bassin compte en grande partie sur l’agriculture pour satisfaire aux besoins alimentaires.
Ainsi, a-t-il ajouté, les méthodes de production alimentaire peuvent être améliorées grâce à une agriculture mécanisée, à l’irrigation et à l’ouverture de bouchés commerciaux dans le bassin.
Il a en outre demandé la mise en place des stratégies d’échanges des denrées alimentaires à l’intérieur du Bassin en mettant en place des systèmes d’informations permettant d’identifier les zones d’abondance et les zones de déficit ainsi que la mise en place des mécanismes pour les opportunités commerciales de ces cultures vivrières.
Le vice-président de la République a encouragé ces Etats membres à adopter des programmes nationaux de reboisement et à lutter contre l’érosion afin de maximiser l’infiltration des pluies dans le sous-sol de la région. Ce qui, a-t-il précisé, contribuera à lutter contre les changements climatiques et à combattre la désertification toujours très croissante.
Le ministre burundais en charge de l’environnement, M. Prosper Dodiko a, quant à lui, annoncé que l’initiative du bassin du Nil constitue un écosystème naturel qui offre des avantages en eau et électricité ainsi que la biodiversité. Il a interpellé les pays bénéficiaires à travailler en complémentarité pour bien gérer les ressources naturelles et soutenir la biodiversité se trouvant dans le bassin du Nil.
Le président du Conseil des ministres du Nil (ministre ougandais de l’eau), a indiqué que l’initiative du bassin du Nil est un partenariat régional intergouvernemental regroupant dix pays du bassin du Nil à savoir le Burundi, la République Démocratique du Congo, l’Égypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda. L’Initiative du Bassin du Nil est la seule institution à l’échelle du bassin, mandatée pour faciliter le développement et la gestion coopérative des ressources en eau partagée du bassin du Nil au nom des dix Etats membres, pour des avantages mutuels et pour promouvoir la paix et la sécurité régionale.
Il est à signaler que la journée du Nil est une bonne occasion pour l’initiative du bassin du Nil de souligner l’importance de la coopération sur les eaux transfrontalières pour la gestion et le développement durables des ressources en eau communes. C’est aussi une bonne occasion de renforcer les capacités et de créer un environnement propice à l’échange d’informations.