CIBITOKE, 21 mars (ABP) – Le ministère en charge de la santé, via son programme national pour la santé de la reproduction (PNSR), en collaboration avec l’ASBL « Twitezimbere », a organisé le 20 mars, au chef-lieu de la province Cibitoke, un atelier du groupe d’échange multi sectoriel, pour l’évaluation du taux d’adhésion à la planification familiale (PF), se communiquer les défis et s’entendre sur des solutions éventuelles.
Pour la conseillère socioculturelle du gouverneur de la province Cibitoke, Jeanne Marie Icitegetse, l’objectif du gouvernement en 2025 est de trois enfants au maximum par femme, alors que les enquêtes de l’ISTEEBU en 2017 ont montré qu’en moyenne chaque femme de la province Cibitoke a six enfants.
Ainsi, il revient au groupement multi sectoriel appuyé par les partenaires de la province, de tout faire pour que la population change de comportement et adhère à la santé sexuelle reproductive (SSR) en général et à la planification familiale en particulier.
Pour y arriver, la conseillère du gouverneur a exhorté les participants à la réunion d’échange, de faire une large diffusion de ce qu’ils apprennent, et surtout à l’endroit des jeunes qui sont les plus concernés.
Elle a interpellé tous les membres du groupe à une prise de conscience pour évaluer leur contribution dans la sensibilisation à la planification familiale, et à relever les défis pour envisager ensemble ce qu’il faut faire, pour arriver à l’objectif à l’horizon 2025.
Pour le représentant du bureau provincial de la santé (BPS) à Cibitoke, Jackson Niyongabo l’objet de la rencontre était de se communiquer la situation en rapport avec la SSR et la PF, quels sont les défis et quelles stratégies et recommandations, pour surmonter ou contourner les défis, en vue de progresser. Le même responsable du BPS Cibitoke a signalé que le taux d’adhésion (toutes les méthodes confondues) à la PF est estimé à près de 25%, tandis que pour les méthodes contraceptives modernes, le taux d’adhésion est de 20%.
Il a énuméré pas mal de défis auxquels fait face la province Cibitoke dont, une forte croissance démographique qui exerce une grande pression sur les maigres ressources; un mouvement migratoire de la population à la recherche du travail, la faible fréquentation des centres de santé amis des jeunes (CDSAJ), le faible taux d’adhésion aux méthodes contraceptives et d’autres.
Néanmoins, il a révélé que la province possède des atouts, comme l’administration consciente du problème de la santé reproductive (SR), l’existence de 48 CDSAJ avec un objectif de continuer à les augmenter progressivement, ressources humaines compétentes et sensibilisées, produits contraceptifs en suffisance, et d’autres. Il a parlé aussi des solutions envisagées comme, sensibiliser la communauté sur le changement de comportement, renforcer le partenariat intersectoriel et continuer à plaider pour augmenter les CDSAJ.
Des stratégies et recommandations ont été convenues entre les participants, qui se sont engagés à être désormais plus actifs qu’avant.