BUJUMBURA, 28 mars (ABP) – Le Premier ministre burundais, M. Gervais Ndirakobuca, a présidé jeudi le 28 mars, à Bujumbura, les travaux de deux jours de la revue conjointe de la performance du portefeuille des projets du gouvernement du Burundi financés par la Banque mondiale (BM), a constaté l’ABP sur place.
Dans son mot d’ouverture, M. Ndirakobuca a rappelé que le Burundi est dans une phase de développement socio-économique impliquant les jeunes et les femmes à travers des associations, des coopératives et des activités génératrices de revenus. Ils favorisent ainsi le déploiement de leurs ressources internes jusqu’au niveau de l’entité collinaire pour arriver à une inclusion financière effective et atteindre une croissance économique inclusive. Le Premier ministre Ndirakobuca a saisi cette occasion pour signifier que la
nouvelle approche du gouvernement avec les partenaires est que tous les projets soient conçus en alignement aux priorités du gouvernement du Burundi en vue d’atteindre les objectifs de la vision « Burundi émergeant en 2040 et développé en 2060 ». Il a appelé tous les gestionnaires des projets présents à s’impliquer davantage dans cette démarche.
Pour y arriver, le gouvernement opère, en collaboration avec la BM, un suivi rigoureux, a-t-il souligné, ajoutant que le gouvernement rapproche des performances des projets bénéficiant des financement de la BM dans le cadre de l’atteinte des objectifs et d’améliorer l’impact souhaité en faveur des populations bénéficiaires. Il a, à cet effet, réaffirmé que toutes les interventions de la BM contribuent à l’atteinte des objectifs de ladite vision.
Ndirakobuca a, à cette occasion, remercié la BM pour son soutien qui est au Burundi depuis 1957. Elle a toujours été un partenaire fiable et est resté aux côtés du gouvernement pour appuyer techniquement et financièrement. Cette Banque n’a jamais cessé de se préoccuper du développement de notre pays tout en tenant en considération les besoins des populations les plus vulnérables, a-t-il signalé.
Selon toujours lui, la BM a contribué à atténuer les inégalités sociales et l’amélioration des conditions de vie de la population du Burundi. Ceci a contribué à renforcer notre capital humain, élément essentiel du développement.
Le Premier ministre burundais a invité les coordinateurs des projets financés par la BM d’assurer que les financements disponibles servent réellement au développement durable du pays, en mettant un accent particulier sur des résultats positifs et pérennes des projets pour que leurs partenaires puissent s’atteler à d’autres secteurs. Il a également exhorté les ministres à s’engager au nom de l’unicité gouvernementale et produire des résultats rapides pour la population burundaise.
Pour sa part, le ministre en charge des Finances, M. Audace Niyonzima, a fait remarquer que cette réunion a pour objectif principal d’évaluer la situation actuelle de l’état d’exécution des projets soutenus par la BM. Il a signalé que le portefeuille actif en 2024 est d’environ de 1, 3 milliard de dollars et qu’il compte 17 projets, dont 14 nationaux et 3 régionaux. Ces projets couvrent 8 secteurs, à savoir l’agriculture, l’énergie, la santé, la nutrition de la population, le commerce, la protection sociale, la gouvernance, le transport et le TIC.
De son côté, la représente de la BM, Mme Hawa Cissé Wague, a fait remarquer que la revue s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris conjointement par le gouvernement du Burundi et la BM pour accélérer la mise en œuvre des projets. Elle a apprécié l’amélioration de la mise en exécution des projets de cette année car le taux de décaissement de cette année 2023-2024 est de 32%, tandis que l’année écoulée de 2022-2023, il était de 17 %.
Au cours des échanges, les participants ont recommandé au gouvernement d’impliquer les experts et le personnel technique des ministères de tutelle dans la phase de préparation des projets d’investissement. Ils ont également recommandé à la BM de préparer des outils simplifiés pour faciliter les procédures de clôture des projets et de gestion des contrats avec les agences des Nations unies, et d’organiser un programme de formation continue sur tous les aspects de gestion financière. Les participants ont également recommandé aux coordinateurs des projets de finaliser et signer les contrats durant les périodes de validité des offres.