RUTANA, 3 mai (ABP) – Les fonctionnaires de l’Etat et ceux du secteur privé participent à faible taux dans la cotisation communautaire pour l’entretien des ambulances d’après les statistiques du bureau provincial en charge de la santé en province de Rutana pour l’année 2023, a déploré le Dr Colin Kaze, médecin directeur de la province sanitaire de Rutana, mardi 30 avril 2024. C’était lors d’une réunion de coordination des partenaires au développement de la province appuyant dans le secteur de la santé.
Les ambulances ont besoin d’être entretenues régulièrement car elles sont en circulation quasiment tout le temps du fait que la province sanitaire de Rutana en dispose peu, a signalé le Dr Kaze, précisant que les cotisations de toute la population contribuent à leurs entretiens afin qu’elle puisse bénéficier des soins médicaux à temps.
M. Kaze a appelé les chefs de districts sanitaires, les administratifs ainsi que des chefs de différents services de la province, à une forte sensibilisation des personnels sous leur responsabilité afin qu’ils puissent s’acquitter de leurs contributions pour le bien d’eux-mêmes mais aussi de toute la communauté.
Au cours de l’année 2023, la province sanitaire s’est classée deuxième en termes de décès maternels et périnataux précisant que le district sanitaire de Gihofi qui est venu en première position.
Parlant des raisons de cette problématique, Dr Kaze a mentionné l’insuffisance d’ambulances surtout dans le district sanitaire de Gihofi où une seule ambulance doit couvrir les besoins d’un hôpital de district sanitaire et 19 centres de santé pouvant référer des patients audit hôpital.
L’ignorance pour certaines femmes de l’importance d’accoucher dans les structures de soins pour bénéficier de l’assistance du personnel qualifié ainsi que la prise des médicaments traditionnels qui causent souvent des problèmes aux nouveau-nés, figurent aussi parmi les principales causes de ces décès, a-t-il ajouté.
Dr Kaze a déploré aussi le manque d’hygiène dans certains hôpitaux publics exhortant ainsi les responsables des hôpitaux et des districts sanitaires à se pencher sur cette question.