CIBITOKE, 27 oct (ABP) – Un atelier de deux jours de capitalisation des résultats intermédiaires du Projet d’appui pour la gestion responsable et intégrée des sols (PAGRIS) a été organisé du 26 au 27 octobre, au chef-lieu de la province Cibitoke (nord-ouest du Bujumbura), dans le but de renforcer les activités du projet, en collaboration avec les responsables administratifs, techniques et les autres acteurs opérant dans la province.
Ce projet de quatre ans, de mars 2020 à février 2024, est mis en œuvre par IFDC (International fertilizer developemnt center), en collaboration avec Twitezimbere-ASBL et WENR, avec le financement de l’ambassade des Pays-Bas au Burundi. Cet atelier a permis de présenter l’approche et les réalisations du PAGRIS, et d’identifier les points forts et les succès déjà observés.
L’atelier a été aussi une occasion de sensibiliser les principaux acteurs sur la problématique de l’érosion et de la fertilité des sols, ainsi que les bonnes pratiques en faveur d’une gestion durable des terres, a-t-on appris sur place.
Selon le responsable dudit projet en province Cibitoke, M. Emmanuel Ngendakumana, il y aura des recommandations visant à renforcer les résultats attendus dans des périodes à venir, mais aussi en prévision de l’extension des appuis et accompagnement du projet dans les collines adjacentes. Il a aussi parlé de l’approche dite PIP du PAGRIS, celle qui stimule les ménages et les communautés à travailler sur base d’une vision et d’un plan intégré, au lieu de commencer directement sur des solutions, a-t-on appris.
D’après un responsable du PAGRIS, combattre le phénomène de dégradation des sols, de manière durable, ne peut se réaliser que lorsque les agriculteurs sont réellement motivés pour garder les terres en bon état.
Dans les activités déjà réalisées par PAGRIS, selon les prévisions annuelles, le taux de réalisation dans l’aménagement des sites est de 80%, tandis que dans la germination des plants, les réalisations sont estimées à 60%, a signalé le responsable provincial.
Pour y arriver, le PAGRIS a procédé par la conscientisation sur le site et la sélection des comités, suivie de l’appui dans la mise en œuvre des plans de gestion des sites. Le PAGRIS a, en outre, appuyé pour le matériel nécessaire et les semences des essences pour complémentarité au programme de reboisement « Ewe Burundi urambaye », selon la même source.
- Ngendakumana n’a pas oublié de signaler quelques contraintes, dont la diversité des approches pour ceux qui interviennent sur les collines frontalières des collines Kagazi et Ruvumera en commune Rugombo, et Gitukura et Kibande en commune Mabayi (zone d’intervention du PAGRIS). Il a également évoqué le manque de sachets biodégradables, les aléas climatiques et le problème de trouver des herbes fixatrices à planter sur les courbes de niveau, et les produits de pulvérisation pour les pépinières.