GITEGA, 15 mai (ABP) – Les sénateurs réunis en séance plénière, mercredi le 15 mai 2024 , dans l’hémicycle de Gitega (centre du pays), sous l’égide du président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera, ont analysé et adopté à l’unanimité la ratification de trois accords bilatéraux de coopération entre le Burundi et le Gabon. Le ministre des Affaires Etrangères et la Coopération au Développement, ambassadeur Albert Shingiro était l’invité du Sénat pour expliquer aux sénateurs l’intérêt de ratification de ces accords, a constaté l’ABP sur place.
Il s’agit des projets de loi portant ratification de la République du Burundi de l’accord général de coopération ; d’un accord de coopération en matière de la main d’œuvre et l’accord commercial, entre le gouvernement de la République du Burundi et le gouvernement de la République Gabonaise, tous signés à Libreville le 16 janvier 2024.
Dans l’exposé des motifs, le ministre Shingiro a fait savoir que la ratification de ces trois accords bilatéraux de coopération entre les deux pays servira de base pour les négociations et la conclusion d’autres accords sectoriels en vue de développer des relations équilibrées au profil des deux peuples frères. Cette ratification a pour avantage de promouvoir et d’intensifier les relations commerciales, des flux d’envoi de fonds, du transport d’investissements, de technologie et de compétences essentielles, lors du retour des migrants au terme de leur prestation.
Il a également signalé qu’il est opportun de ratifier l’accord en matière de la main d’œuvre afin de répondre aux besoins du chômage et de pauvreté au Burundi. Selon Shingiro, les travailleurs migrants vont contribuer à la croissance et au développement du Burundi, ajoutant que les premiers travailleurs migrants seront des agriculteurs.
Les sénateurs ont voulu savoir si ces travailleurs migrants ne connaîtront pas des problèmes qu’ont connu les Burundais qui ont été envoyées dans ce pays dans le cadre de coopération en matière de main d’œuvre, car la plupart de ces burundais sont morts et d’outres n’ont pas pu revenir dans le pays, il y a 49 ans.
Comme réponse, le ministre Shingiro a signalé que les conditions de vie pour ces derniers n’étaient pas bonnes, car ils défrichaient des forêts, d’où la plupart d’entre eux ont trouvé la mort suite à des maladies. Il a, à cet effet, signalé que les travailleurs seront protégés et travailleront dans des champs déjà existants contrairement aux travailleurs ci-haut indiqués. Il a ajouté que les contrats de travail des travailleurs migrants d’aujourd’hui sont plus performants que ceux de jadis.
Le président du sénat, Emmanuel Sinzohagera a proposé que ces travailleurs soient des jeunes non mariés sachant que ces travailleurs peuvent entrer en relation amoureuse avec les filles gabonaises. Il a également proposé au ministre Shingiro une séance débat pour évaluer les apports des accords commerciaux et en matière de main d’œuvre déjà signés, afin de formuler des recommandations.
Signalons qu’après analyses et débats, les membres de la chambre haute du Parlement burundais ont adopté à l’unanimité ces trois projets de lois