GITEGA, 24 mai (ABP) – Les sénateurs burundais réunis en assemblée plénière, jeudi, le 23 mai 2024, ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant règlement et compte-rendu budgétaire pour l’exercice 2022/2023, dans leur hémicycle de Gitega (centre du pays) se trouvant dans la capitale politique du Burundi.
La séance a été marquée par la présence du ministre des finances, du budget et de la planification économique, M. Audace Niyonzima, qui avait représenté le gouvernement pour présenter ledit projet de loi aux sénateurs et les éclairer sur certains aspects y contenus.
Dans son exposé des motifs, le ministre Niyonzima a indiqué que le projet de loi en question est un acte juridique qui arrête à la fin de l’année budgétaire 2022/2023, les montants définitifs des encaissements des recettes et des décaissements des dépenses de l’État ainsi que l’équilibre financier qui en résulte. Il a ajouté que ce projet de loi donne aux parlementaires l’occasion de faire un contrôle à posteriori de l’exécution du budget et de la gestion des crédits accordés aux gestionnaires publics. Son analyse offre également aux parlementaires la possibilité de pouvoir apprécier les différences entre les prévisions et réalisations, mais aussi d’en déduire les mesures conséquentes pour l’exercice budgétaire suivant, a-t-il poursuivi.
En outre, le ministre Niyonzima expliqué que le parlement a l’occasion de constater et d’approuver les résultats budgétaires de l’exercice concerné.
Au chapitre des échanges, le ministre Niyonzima a réagi aux questions des sénateurs. Parmi celles-ci, il s’est exprimé sur l’impact des activités de la banque d’investissement et de développement pour les jeunes (BIJE) et sur l’impact des activités de la banque d’investissement pour les jeunes (BIJE).
Pour la BIJE, a-t-il étayé, son impact se résume par la création d’emploi et la contribution à l’inclusion financière. A travers l’octroi des financements aux femmes, a-t-il explicité, au moins 21.404 femmes bénéficiaires des crédits ont pu avoir de l’emploi pour travailler dans leurs propres projets.
Parlant de l’inclusion financière, M. Niyonzima a fait savoir que depuis le 3 mars 2022 jusqu’au 31 mars 2024, le nombre total de comptes ouverts par la BIDF est de 3.648 dont 3.481comptes appartenant aux femmes. De ces derniers, a-t-il renchéri, 2.152 comptes appartiennent aux groupements des femmes (coopérative, entreprise) et 1.329 comptes appartenant aux femmes individuelles. Le nombre des bénéficiaires de ces comptes est de 45.365 femmes dont 44.036 femmes regroupées dans des coopératives et entreprises ; et 1.329 femmes ont ouvert des comptes à titre individuel (salariées, cultivatrices, commerçantes, etc).
Quant à la BIJE, le ministre Niyonzima a indiqué que 911 coopératives composées par 16.944 jeunes dont 10.672 jeunes garçons et 6.272 jeunes filles ont déjà bénéficié d’un financement pour un montant de sept milliards trois cent vingt-quatre millions quatre cent cinquante mille francs burundais (7.324.450.000 Fbu). Ces montants débloqués et orientés dans différents secteurs de croissance économique ont permis de créer 10.166 emplois dans différents secteurs en faveur des jeunes.
Pour conclure, le ministre Niyonzima a indiqué que le financement des projets des jeunes par la BIJE a eu un impact significatif dans la vie socio-économique de la jeunesse burundaise, en particulier et dans la vie économique du pays, en général.