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Une femme leader, engagée pour l’autonomisation des femmes de son entourage

ByAdministrateur

Sep 12, 2024

BUBANZA, 11 sept (ABP) – Une des femmes leaders de la zone Mitakataka, en commune Bubanza (nord-ouest du Burundi), Mme Mariana Habonimana, se dit engagée pour l’autonomisation et l’amélioration des conditions de vie des femmes de son entourage, a-t-on appris sur place.

Mme Habonimana fait partie des médiateurs collinaires (Abahuza) de Mitakataka, elle est  animatrice communautaire et fait partie des femmes « Bakanguriramahoro » qui  œuvrent en faveur de l’éradication des violences basées sur le genre (VBG).

Contactée par l’ABP, elle indique qu’elle a pensé à l’organisation des femmes en groupements d’auto-développement dans le but de faire face à la misère dans laquelle croupissaient certaines femmes, causée par le manque d’autonomisation. Elle fait savoir qu’elle a déjà initié quatre groupements féminins, sur sa colline Mitakataka, faits par 124 femmes, à raison d’entre 26 et 30 membres par groupement tandis que neuf autres groupements sont en cours de création dans différentes cellules de la colline Mitakataka. Elles ont débuté avec l’épargne et le crédit, avec une cotisation d’entre 1000 et 5000 Fbu par semaine, et chacune a droit d’un capital de démarrage d’activité génératrice de revenus de 100.000 Fbu, qu’elles reçoivent à tour de rôle. La plupart de ces femmes les utilisent dans le commerce, l’agriculture et l’élevage de petit bétail.

Au sein des groupements, elles pratiquent l’assistance, entre elles, en cas de maladie, de la mort, et volent au secours des écoliers vulnérables en leur achetant des matériels scolaires, indiquent-elles.

L’une des membres, Léonie Hacimana a révélé à l’ABP que ces groupements l’ont tiré de la pauvreté extrême, mais qu’actuellement, s’est déjà acheté une parcelle et qu’elle est à mesure de louer des champs à cultiver.

Mme Habonimana dit qu’elle a pu s’acheter des propriétés foncières, pratique l’élevage des porcs et chèvres. Celle-ci appelle ses pairs à l’organisation en groupements, associations ou coopératives d’auto-développement car, selon elle, étant en bonne santé, le reste est possible, qu’il suffit de s’associer aux autres pour la complémentarité des idées et talents. Ceci, vers l’aboutissement de la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, ajoute-t-elle.