GITEGA, 24 mai (ABP) – Le Forum permanent de dialogue des partis politiques agréés au Burundi (FDP) a organisé jeudi le 23 mai, à Gitega (centre du pays) à l’endroit des leaders des partis politiques, un atelier d’échange et de réflexion sur les considérations à prendre en compte dans la désignation des mandataires des partis politiques au cours des prochaines élections législatives de 2025 et présidentielles de 2027 au Burundi, a appris l’ABP sur place.
Le président de ce forum, M. Félicien Nduwuburundi, a fait savoir qu’au moment où le Burundi s’apprête à entrer dans les échéances électorales, il s’avère important que les leaders des partis politiques commencent à faire leurs préparatifs pour bien gérer les trois phases du processus électoral, à savoir la période préélectorale, la période électorale et celle post-électorale. Il a, de cet effet, signalé que parallèlement à ces préparatifs, les responsables des partis politiques doivent mettre en place des unités à déployer pendant la période électorale pour faire l’observation des élections aux fins de s’assurer que les élections sont paisibles, transparentes, crédibles et démocratiques.
Pour ce faire, M. Nduwuburundi a indiqué que les mandataires des partis politiques doivent être des personnes intègres, responsables, fidèles et suffisamment outillés pour réussir à cette mission d’observation électorale, notamment en ayant des connaissances relatives à leur mission d’observateurs des élections, avoir les informations précises sur la composition du bureau de vote ainsi que les rôles et responsabilités des membres du bureau de vote.
Lors de cette réunion, certains leaders des partis politiques ont soulevé des inquiétudes mettant en exergue le manque de fonds pour les mandataires des partis politiques lors des scrutins alors que cela était prévu par la constitution. Ils ont demandé l’aval du gouvernement de permettre aux partis politiques de chercher leurs propres bailleurs.
Le président du FDP a fait savoir que, tenant compte du budget alloué à ce forum, ce dernier n’est pas à mesure de financer les partis politiques pour bien observer les élections. Il a plutôt proposé aux présidents des partis politiques agréés au Burundi de réclamer la mise en place de la loi ordinaire réglementant le financement des partis politiques et des campagnes électorales du fait que la constitution du Burundi, qui est la loi mère, indique que l’Etat peut, dans la mesure du possible, appuyer les partis politiques, mais qu’il y aura une loi qui détermine les modalités pratiques de ces financements.
A cet effet, le représentant du ministre en charge de l’Intérieur dans cet atelier a signalé que ledit ministère ne peut plus demander des aides extérieures pour appuyer les mandataires des partis politiques comme certains leaders politiques le souhaitent.