BUJUMBURA, 5 juin (ABP) – Les cultures fruitières font face à de nombreux défis, mais la prolifération des insectes ravageurs qui détruisent ces cultures constituent le plus grand danger, d’après les chercheurs de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU).
Pour M. Alexis Mpawenimana, responsable adjoint de la Composante recherche sur les maladies des ravageurs des cultures, en même temps chercheur en entomologie, les insectes qui attaquent ces fruits impactent aussi sur leur rendement en production et leur qualité marchande. Parmi les plus grands défis, la contrainte biotique liée aux maladies des ravageurs, dont les microbes et les bactéries, est la plus en vue. Malheureusement, selon son analyse, la multiplicité de ces insectes ne fait qu’empirer.
A côté des contraintes biotiques, il distingue les contraintes abiotiques, à savoir le fumier, l’eau, l’humidité, la fertilité et la sècheresse. La contrainte liée à l’amateurisme dans la culture fruitière constitue un autre défi, a indiqué M. Mpawenimana, qui considère que la culture fruitière n’est pas valorisée au Burundi. Les arbres fruitiers cohabitent avec d’autres cultures, a-t-il précisé, estimant que la culture fruitière est dispersée et que les ménages n’ont pas de vergers appropriés.
M. Mpawenimana propose une lutte préventive pour rendre la culture fruitière plus performante à forte productivité pour la consommation, le commerce et générer des revenus. Pour remédier aux attaques des insectes ravageurs de fruits, M. Mpawenimana propose l’amélioration des semences plus résistantes aux maladies des insectes et de cultiver de nouvelles variétés.
En vue de rendre de la culture fruitière une culture tournée vers l’exportation, un renforcement de capacités des horticulteurs s’impose, a suggéré M. Mpawenimana