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Le changement climatique aggrave la vulnérabilité des rapatriés et des déplacés internes

ByAdministrateur

Juin 10, 2024

BUJUMBURA, 7 juin (ABP) – La vulnérabilité des rapatriés et des déplacés internes est aggravée par la recrudescence  et l’intensification  des aléas naturels  avec leur corolaire de destruction  de maisons et de moyens de substances et d’accès aux services, a indiqué  jeudi, le 6 juin 2024, le coordinateur de Displacement tracking matrix (DTM), M. Djiguiba Camara, lors d’un atelier de  formation  technique  de renforcement des capacités pour les membres du Groupe de travail sur les solutions durables (GTSD), organisé par le ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre, en collaboration avec le secrétariat régional sur les solutions durables (Régional  Durable solutions  secretariat ) (ReDSS).

Lors de sa présentation sur le changement climatique, les catastrophes et les déplacements au Burundi, il a souligné que le nombre de personnes affectées et déplacées par les catastrophes au Burundi depuis 2018 à 2024 s’élève respectivement à 885.799 personnes et à 182.090 personnes. Et d’ajouter que l’évolution des personnes blessées et décédées suite à ces catastrophes est de 698 personnes blessées et de 156 personnes décédées depuis 2018 à 2024.

Concernant l’évolution des principaux dégâts causés par les catastrophes sur les infrastructures, il a signalé 89 031 ménages dont les champs ont été détruits et inondés, 49 410 maisons détruites et endommagées, 29 814 maisons inondées, 1535 latrines détruites et inondées, 671 salles d’écoles détruites et inondées et 16 structures sanitaires détruites.

D’après lui, les défis majeurs qui freinent la mise en œuvre des solutions durables sont notamment le contexte géopolitique affectant les déplacements, la fatigue des bailleurs et crises mondiales qui relèguent le Burundi au second plan, les pénuries de carburant qui impactent les opérations ainsi que l’intense saison des pluies et ses impacts climatiques néfastes en 2024.

Pour relever ces défis, il a recommandé à l’IOM d’améliorer des capacités de prévention et de solution ; en renforçant l’autonomie des communautés touchées pour qu’elles se dirigent vers les solutions de développement ; d’intégrer les domaines humanitaires, de transition, de reprise, de développement, de consolidation de la paix et de gestion des migrations.

Il a aussi recommandé des partenariats dans le domaine de l’environnement, d’améliorer la coopération et l’optimisation des avantages comparatifs pour des solutions durables et de collaborer avec un large éventail de parties prenantes pour des solutions durables.