BUJUMBURA, 10 juin (ABP) – Le ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre, avec l’appui des partenaires au développement dans la promotion de l’égalité des genres, dont la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDCS), la Banque africaine de développement (BAD) et l’ONU-Femmes au Burundi, a officiellement présenté vendredi le 7 juin un nouveau rapport Profil pays d’égalité des genres (PPEG) du Burundi, édition 2023.
S’inspirant de différents instruments internationaux, régionaux et sous-région sur l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, le Burundi a décidé de renforcer ses engagements en matière d’égalité des genres en mettant en place des cadres législatifs, normatifs, politiques et programmatiques d’intervention visant la réalisation de l’équité et l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, a fait savoir que dans son allocution de circonstance, Mme Imelde Sabushimike, ministre ayant le Genre dans ses attributions.
Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, la constitution du Burundi continue à servir d’outils de référence pour ce qui est de la représentation des femmes dans les postes de prise de décision, qui est de 30% minimum. Cela se trouve aussi dans la nouvelle constitution révisée en 2018, a martelé Mme Sabushimike. Elle a ajouté que ce rapport sera le premier outil de référence au travail d’actualisation et d’alignement de la politique nationale genre à la vision 2040-2060.
Mme Clara Anyangwe, la représentante de l’ONU-Femmes au Burundi, a fait savoir que ce produit s’inscrit dans le programme opérationnel de mise en œuvre de la stratégie Genre du Burundi et vise à fournir un aperçu général de la situation en matière d’égalité entre les hommes et les femmes au Burundi. Cela, dans le but de faciliter l’élaboration des stratégies, programmes et projets nationaux tenant compte de l’égalité entre les hommes et les femmes, et de contribuer au dialogue permettant d’identifier et d’accorder la priorité à des actions ciblées à fort potentiel d’impacts pour les femmes, les filles et les jeunes, a-t-elle précisé.
Selon Mme Anyangwe, le PPEG du Burundi est également un document de plaidoyer du ministère en charge du Genre ainsi que de l’ensemble des partenaires au développement intervenant dans l’intégration du genre dans les projets d’investissement et programmes de développent du gouvernement.
Lors de la présentation de ce rapport, il a été souligné que les objectifs poursuivis consistaient, d’une part, à analyser les tendances, à identifier et comprendre les déterminants des indicateurs-clés en lien avec l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes au Burundi et, d’autre part, proposer des pistes d’actions ou recommandations pour répondre aux défis persistants et identifiés dans des pouvoirs publics, des partenaires au développement et des organisations de la société civile qui œuvrent pour une vie plus digne des femmes et des filles du Burundi.
Quelques recommandations ont été retenues lors de l’élaboration de ce rapport. Il s’agit, entre autres, de restructurer le ministère en charge du Genre pour qu’il se concentre exclusivement sur les problèmes d’inégalité des genres et d’inclusion sociale, d’assurer l’égalité de la représentativité des femmes et des hommes au niveau de la CENI, appuyer les initiatives d’autonomisation économique de la femme et de la fille, et de renforcer l’accès des femmes aux services financiers.
Signalons que ce rapport PPEG du Burundi vient d’être publié après 12 ans d’absence.