BUJUMBURA, 13 déc. (ABP) – L’initiative parité au Burundi d’ici 2030, visant l’accélération du rythme vers la parité aux postes électifs et de prise de décisions à tous les niveaux de la vie nationale, a organisé jeudi le 12 décembre 2024 à Bujumbura, une conférence de presse pour inviter les professionnels des médias à mobiliser et à informer la femme burundaise sur le processus électorale afin d’élire et se faire élire.
Dr Christine Mbonyingingo, présidente de ladite initiative, a fait savoir que l’initiative a été mise en place par les entités de la société civile et d’autres entités qui s’intéressent à la gestion de la chose publique. C’était pour mobiliser les filles et les femmes afin qu’elles puissent participer au processus électoral en cours. Elle a demandé aux journalistes d’aider dans la sensibilisation dudit processus expliquant que, dans la plupart des cas, les femmes ne sont pas informées sur ce qui se passe. Elle a donné l’exemple du décret convoquant les électeurs qui a été signé le 7 décembre 2024. Comme ce dernier est écrit en français et aussi par le fait qu’il y a des femmes analphabètes qui ne visitent pas l’internet, elles ne sont pas informées du contenu du décret.
Mme Mbonyingingo n’a pas manqué de signaler que l’initiative est satisfaite du pas déjà franchi par le gouvernement tout en cheminant vers la parité. Malgré cela, elle a signalé qu’il reste beaucoup à faire parce que les femmes et les filles ne sont pas suffisamment représentées aux postes de responsabilité et même dans les instances de prise de décisions parce que la parité 50% femmes et 50% hommes dans les postes de responsabilité n’est pas encore atteinte.

Elle a donné l’exemple qu’à l’Assemblée Nationale, les femmes sont représentées à 41%, au Sénat à 41%, au niveau des Conseillers communaux 33%, administrateurs communaux 36%, Conseillers collinaires 19%, Chefs collinaire 8%, Conseillers des notables 24 % pour former la moyenne générale de 31%.
Il en est de même au niveau des organes de prise de décisions à la Vice-présidence de la République, les femmes sont représentées à 43%, à la primature 17%, au niveau des ambassades 20%. Au niveau de la CENI, elle est toujours présidée par un homme. Au niveau des CEPI qui ont été mise en place, dans la province de Gitega, les femmes ne représentent que 36%, Buhumuza 33%, Bujumbura 46%, Butanyerera 30% et Burunga 44%.
Mme Mbonyingingo a proposé quelques stratégies pour accélérer la parité au Burundi. Elle a cité une volonté politique agissante expliquant que le gouvernement du Burundi et ses partenaires clés peuvent battre des records dans le secteur d’ici 2030. Elle a aussi parlé des institutions modèles disant que le Burundi peut être un modèle d’un champion de parité. Les femmes doivent envisager la transformation de leurs défis en opportunités au lieu de se plaindre.
Les hommes sont demandés de soutenir moralement et même financièrement leurs femmes qui veulent se faire élire, les femmes burundaises doivent se soutenir mutuellement et voter les partis qui ont proposés des listes avec 50% femmes et 50% hommes. Les femmes doivent aussi avoir le courage d’initier des partis politiques.
De son côté, l’initiative compte suivre tout le processus électoral, construire un stade permanent d’informations à l’endroit des femmes qui veulent se faire élire, envoyer de façon régulière aux autorités habiletés, des messages de plaidoyer à l’endroit des femmes.
L’initiative s’engage aussi à faire le parrainage de ces femmes qui se prononcent candidates aux élections et a aussi promis de suivre la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).