BUJUMBURA, 30 jan (ABP) – Le ministre de l’Intérieur, du Développement communal et de la Sécurité publique, Martin Niteretse et celle de la Communication, des Technologies de l’Information et des médias, Léocadie Ndacayisaba, en compagnie du porte-parole du Chef de l’Etat, Guilaine Rosine Gatoni, ont réuni mardi le 28 janvier 2025 à Bujumbura, les opérateurs des compagnies de télécommunication œuvrant au Burundi. Cette rencontre avait été organisée dans le but d’échanger sur les problèmes de réseau mobile et de la connexion internet fournis par ces compagnies et d’y trouver des solutions. En effet, selon le rapport de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications (ARCT), ces compagnies ne couvrent que moins de 30% du territoire national, alors qu’il est mentionné dans les contrats signés qu’ils doivent couvrir tout le territoire du Burundi.
Les gouverneurs de différentes provinces qui prenaient part à cette rencontre, ont également indiqué que le réseau et la connexion internet fournis à l’intérieur du pays sont très critiques, ajoutant que certaines localités frontalières vont jusqu’à capter d’autres réseaux étrangers par manque du réseau des compagnies œuvrant au Burundi.
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Les habitants de l’intérieur du pays ont acheté des téléphones, mais ces derniers ne leur servent presque à rien, ont-ils fait remarquer.
Ils ont en outre fait savoir que même dans les localités où le réseau mobile est disponible, les unités de recharge de certaines compagnies comme ONAMOB sont rares, ce qui rend la communication encore plus difficile, ajoutant que cette situation freine la communication dans leurs provinces, or sans communication, il est difficile d’assurer la sécurité et de donner des rapports à temps. Au cours de cette réunion, la ministre Ndacayisaba a indiqué que les services de ces compagnies se sont détériorés ces derniers jours, et qu’elles n’ont signalé quoi que ce soit, ni au niveau de l’ARCT ni au ministère en charge des TICs.
Elle a aussi fait savoir que ces compagnies s’étaient engagées de faire l’extension du réseau sur leurs sites, mais en vain. Selon la ministre, il y aurait une autre raison cachée qui fait que la situation soit ainsi. Elle leur a demandé de montrer ce qu’ils prévoient faire dans 3 mois pour remédier à la situation actuelle.
Les Directeurs de ces compagnies de télécommunication ont expliqué que cette situation est due surtout au problème du manque du carburant, à la rareté des devises servant à l’achat des équipements et au courant électrique fourni par la REGIDESO qui n’est pas disponible jusqu’à tous leurs sites.
Certaines de ces compagnies ont aussi signalé qu’elles ne sont pas exonérées, et qu’il leur est difficile de compétir avec ceux qui sont exonérés.
Au niveau de l’ECONET LEO, il été indiqué que 48 % des revenus vont dans les taxes, et que les 52 % restants ne suffisent pas pour investir. Malgré cela, le Directeur général de l’ECONET Leo a promis que bientôt les panneaux solaires seront mis en place pour alimenter leurs sites et améliorer les services.
Le Directeur général de l’ONATEL a quant à lui révélé que dans un mois il prévoit multiplier par 3 la connexion internet disponible, ajoutant que cette connexion sera aussi moins chère.
Le ministre Martin Niteretse a quant à lui rappelé que cette année est dédiée au labeur, et a pour cela appelé ces compagnies à travailler d’une manière laborieuse pour le bien-être de la population.
Il a aussi souligné que ces compagnies vont être accompagnées, et que celle qui échouera à se conformer aux normes sera bannie d’œuvrer sur le sol burundais car, « elle aura une mauvaise intention de perturber le développement du pays », a-t-il souligné.
Le ministre Niteretse a, par ailleurs, recommandé la compétition entre ces derniers car, selon lui, elle favorise qu’il y ait de bons services. Il a en outre exigé à ces compagnies de présenter dans l’immédiat leur plan démontrant les activités urgentes à mettre en place pour remédier la situation.