BUJUMBURA, 22 mai. (ABP) – Le Burundi est confronté à un rythme élevé d’accroissement naturel de la population, car sa population est évaluée à plus de 13 millions, selon les données du dernier recensement de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage et cela malgré les efforts fournis par le programme national de santé de la reproduction (PNSR) en matière de santé de la reproduction pour la planification familiale.
Les rumeurs constituent un grand défi à la planification familiale car, elles empêchent les femmes et filles en âge de procréer, de se confier aux structures de soins, afin d’avoir des conseils quant aux méthodes à adopter en matière de limitation des naissances.
C’est le constat d’Emelyne Nshimirimana, une enseignate de l’ECOFO Gatumba III, en commune Mutimbuzi, lors d’un entretien qu’elle a accordé à l’ABP. Cette femme, mère de trois enfants, a indiqué que les rumeurs y sont pour quelque chose. Pour étayer son propos, elle a donné comme exemple des contre-performances, pour certaines femmes, qui une fois connues du grand public, engendrent des réticences à adhérer aux méthodes du planning familial.
Elle a expliqué le cas d’une femme sous injection qui a connu un grand saignement, en racontant ce qui lui est arrivé à ses congénères, ces dernières ont conclu que la même chose allait leur arriver si elles adoptaient cette méthode.
Selon son témoignage, Nshimirimana a été mise sous injection et la méthode ne lui a pas convenu. Du coup, elle est retournée au centre de santé qui lui a proposé les comprimés et pour le moment sa santé va bien.
A celles qui croient aux rumeurs, elle conseille de ne pas éprouver de la peur, mais d’approcher le personnel soignant, pour qu’il leur propose une autre méthode car il y en a plusieurs, une méthode peut convenir à une femme et ne pas produire les mêmes résultats escomptés chez une autre femme. Chaque femme sera concernée, à la longue, une méthode qui lui convienne, qui sera appliquée et qui lui apporte des résultats efficaces escomptés, a-t-elle conclu.