GITEGA, 5 août (ABP) – Le parti CNDD-FDD a commémoré, dans l’après-midi du lundi 4 août 2025 à Gitega (capitale politique et centre du Burundi), le 10ème anniversaire de l’assassinat du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, tué à Bujumbura le 2 août 2015 par un groupe d’assaillants non identifiés, a constaté l’ABP sur place.
Dans son discours d’accueil, le secrétaire provincial du CNDD-FDD à Gitega, Georges Nshimirimana, a souligné que c’est un honneur pour cette province d’abriter une telle séance de moralisation, destinée à rendre hommage à ce natif de Gitega pour son patriotisme exemplaire et son engagement envers la nation.
Prenant la parole à son tour, l’ancien premier ministre et actuel sénateur Gervais Ndirakobuca, qui a longtemps travaillé aux côtés du défunt, a livré un témoignage ému, déclarant qu’il n’est pas facile de raconter l’histoire du lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana. Il l’a décrit comme un homme profondément engagé pour son pays, attentif aux doléances des autres et toujours prêt à proposer des solutions concrètes. « Ses conseils étaient porteurs de résultats. Il redonnait du courage aux combattants dans les moments de désespoir. Il était une véritable icône de bravoure », a-t-il souligné.
Le sénateur a également insisté sur l’attachement du général à l’unité nationale, notant qu’il ne faisait jamais de distinction fondée sur l’ethnie, la région ou la religion. Pour lui, tous les Burundais étaient égaux. Il a conclu en appelant la jeunesse à s’inspirer des qualités de ce héros pour continuer à bâtir la nation.
Le secrétaire général du CNDD-FDD, le sénateur Révérien Ndikuriyo, a pour sa part affirmé que le Burundi a perdu un véritable héros, un homme entièrement dévoué à la paix et à la sécurité du pays. « Un héros ne meurt pas, il se repose. Quand un héros disparaît, on bat le tambour en son honneur. Mais lorsqu’un traître meurt, il faut pleurer, car il n’a rien légué au pays», a-t-il déclaré. Il a insisté sur l’importance de l’éducation dès le jeune âge pour former de futurs héros, précisant que le général Nshimirimana réfléchissait profondément avant toute décision importante, et n’hésitait pas à donner des conseils francs aux hauts responsables. Il a enfin exhorté les membres du parti à ne pas négliger l’écriture de l’histoire de la lutte, avertissant que l’absence de mémoire et de monuments pourrait laisser place à des récits déformés ou manipulés par des personnes malintentionnées.