MUKAZA, 10 sept (ABP) – La soudure est bien plus qu’un métier ; c’est une porte ouverte sur l’innovation et l’entrepreneuriat pour les jeunes. Bonaventure Manirakiza, un jeune entrepreneur et fondateur de l’entreprise BONA MULTISERVICES COMPANY (BUMUCO), l’a confirmé lors d’une visite de l’ABP le mardi 9 septembre 2025.
Dans son entreprise, M. Manirakiza et son équipe ne se contentent pas de souder. Ils créent des machines dédiées à la transformation agroalimentaire, comme des moulins, des mélangeurs, des machines à granuler et à décortiquer le maïs, ainsi que des extracteurs de jus et d’huile. Il souligne que la soudure est un métier rentable et générateur de revenus.
Selon Bonaventure Manirakiza, le Burundi regorge de jeunes talentueux, mais beaucoup manquent de moyens pour révéler leur potentiel. Certains espèrent que l’État leur trouvera un emploi, alors qu’il est crucial de se regrouper en coopératives pour avoir accès à des crédits. L’entrepreneur a lui-même constitué une équipe pour travailler ensemble, ce qui a permis à BUMUCO de se développer.
L’entreprise connaît un succès notable. « Nos produits se vendent bien sur le marché », se réjouit-il. La preuve de cette croissance est que des grossistes commandent plus de 20 moulins par mois, en plus des clients individuels qui en achètent deux ou trois. Ce succès permet à BUMUCO de bien rémunérer ses six employés. Bonaventure Manirakiza affirme même dégager un bénéfice mensuel de plus d’un million de francs burundais, ce qui lui permet de couvrir facilement le loyer et la maintenance des machines.
Malgré tout, l’entreprise fait face à des défis. Le manque de commandes, les coupures de courant qui ralentissent la production et le manque de capitaux pour ouvrir des magasins modernes sont des obstacles majeurs.
Bonaventure Manirakiza lance un appel aux jeunes qui, après leurs études, refusent certains emplois. Il les encourage à se joindre à des coopératives pour vaincre le chômage. Il demande également au gouvernement de soutenir les jeunes entrepreneurs et créateurs de contenu en leur accordant des exonérations fiscales pour favoriser leur croissance. Il suggère aussi d’organiser des visites à l’étranger afin qu’ils puissent échanger leurs expériences et s’informer sur les dernières technologies.