Gitega, 3 jan (ABP) – L’autonomisation de la femme burundaise connaîtrait des succès, si des hommes mal intentionnés, ne freinaient pas leurs initiatives. Tels sont les propos de Mme Béate Ndayikengurukiye, une coiffeuse et, en même temps bouchère, de la commune de Giheta, dans la province de Gitega (centre du pays).
Quand elle a entrepris le métier de boucher des porcs, a-t-elle confié à l’ABP, avec regret, que des hommes de sa localité, se sont coalisés, pour convaincre son époux de le lui en empêcher.
« Ils lui disaient que je constitue un danger public », allant même jusqu’à dire que je l’égorgerai pendant la nuit, a-t-elle ajouté. Elle s’enchante que son époux ait résisté à ces intimidations, du fait qu’elle voyait ma contribution financière dans la famille, explique-t-elle.
Par mois, Mme Béate Ndayikengurukiye a témoigné, avec un sourire aux lèvres qu’elle parvenait à avoir près de cent mille frs bu par le seul service de grillade de la viande de porc.
Le salon de coiffure, quant à lui, m’en rapportait aussi autant, a-t-elle ajouté. Grâce à son entrepreneuriat, elle a pu s’acheter deux plaques solaires, l’une pour éclairer la maison familiale, et l’autre pour éclairer le salon de coiffure.
Pour l’encourager, l’ONG Care International lui a donné un casque de coiffure, ce qui lui permet de rentabiliser son activité, comme elle l’a relaté à ABP.
Elle a demandé aux hommes d’en découdre avec les mentalités d’infériorisation de la femme. Plutôt, il faut laisser celles-ci s’épanouir, libérer leurs énergies et exploiter leurs talents, a recommandé Mme Ndayikungurukiye, concluant que la femme est capable, au même pied d’égalité que l’homme. De cette façon, le développement du pays en dépendra, a-t-elle martelé.