BUJUMBURA, 29 avr (ABP) – Le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines a annoncé, jeudi le 28 avril 2022, la hausse des prix du carburant à la pompe, après un certain temps de pénurie des produits pétroliers.
Selon le communiqué sorti par ce ministère, à Bujumbura, l’essence super passe de 2.700 francs à 3.250F le litre, le gasoil de 2.650 francs à 3.450F et le pétrole de 2.450 à 3.150 francs. A l’intérieur du pays, les prix varient selon les localités. Ils se situent entre 3.260 francs et 3.326 francs par litre pour l’essence, entre 3.460 francs et 3.526 francs le litre pour le gasoil et entre3.160 francs et 3.226 francs pour le pétrole.
Le communiqué indique que depuis l’année 2020, le monde entier fait face à une crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 qui a décimé des milliers de vies humaines. Les économies des pays ont subi des chocs violents conduisant au ralentissement de la production des biens et services. Cette situation a accentué la rareté de certains produits à cause des restrictions de mouvement, ce qui a provoqué quelques fois des pénuries des certains produits importés.
A la transition de l’atténuation de l’impact négatif de cette crise sanitaire pour la reprise de la circulation des biens et des services, poursuit le communiqué, d’autres tensions restrictives sont apparues. En effet, suite à la conjoncture économique mondiale consécutive notamment à la fragilité d’une économie convalescente, la guerre en Ukraine, les perturbations de l’offre et les tensions géopolitiques qui ont suivi, les cours mondiaux de plusieurs produits dont le carburant ont sensiblement augmenté.
Le prix du baril de pétrole brut sur le marché international est passé de 70,8 dollars américains au 02 décembre 2021 à 103,67 dollars américains au 27 avril 2022, soit une augmentation d’environ 47 %. Le carburant n’étant pas produit au niveau local et ses prix étant fixés au niveau mondial, le Burundi subit des chocs exogènes liés aux variations du prix sur le marché international.
Le communiqué ajoute que le gouvernement n’a cessé de prendre des mesures convenables en vue de faire face à ces augmentations des prix au niveau international, notamment en abandonnant certaines taxes et droits de douane sur le carburant. Des échanges avec les partenaires ont permis de canaliser les efforts de tout le monde y compris les importateurs. C’est pour cette raison que les prix de ces produits sont restés plus abordables au Burundi que dans les pays de la sous-région. Mais malgré les
efforts consentis, poursuit le communiqué, il devient impératif de réviser les prix du carburant à la pompe.
Le ministère en charge de l’Energie s’engage à continuer à suivre de près la situation au niveau international et dit qu’il ne ménagera aucun effort pour que le pays soit approvisionné adéquatement. Il lance un appel à toutes les institutions, notamment le ministère en charge du commerce, l’administration territoriale, les forces de l’ordre et la population en général, à conjuguer leurs efforts en vue de décourager toute éventuelle manœuvre qui viendrait perturber l’approvisionnement en carburant.