BUJMBURA, 30 juin (ABP) – Une étude sur la mise en application de la charte des médias sensibles au genre, menée en avril 2020, montre que le monde médiatique burundais a besoin du « coaching in situ », dans le cadre du renforcement des capacités des journalistes. a-t-on appris mercredi le 29 juin 2022, lors de la séance de présentation des résultats de cette étude. C’était au cours d’un atelier de partage des résultats de suivi de l’intégration du genre dans les médias et vulgarisation de la charte des médias sensible au genre, qui a été organisé par l’association des femmes journalistes (AFJO), en collaboration avec le ministère en chargé des médias.
Ce coaching in situ, recommandé par cette étude, serait une réponse au besoin en renforcement des capacités des journalistes, en vue de leur professionnalisation. Il leur permettra également d’améliorer leurs compétences dans la production des émissions sur les différents thèmes de la vie courante, pour la diversité dans les diffusions. Cela pourrait aussi contribuer à l’encadrement de la population sur certains thématiques clés comme l’économie, la santé, les droits de l’homme, l’environnement, le sport, la cybercriminalité et autres, précise l’étude.
D’autres besoins en formation relevés par l’étude, portent sur la gestion des rumeurs et messages de haines, le management des entreprises de presse, la gestion des réseaux sociaux et la protection des journalistes.
La plupart des radios communautaires expriment aussi des besoins en renforcement des capacités des journalistes concernent la production et l’animation des émissions, la collecte et le traitement de l’information, le journalisme sensible au conflit et le journalisme sur le web. L’étude recommande donc au ministère en charge des médias, de veiller à la parité homme-femmes dans le secteur des médias et de la communication telle que stipulé dans la politique nationale de communication, le renforcement de la collaboration entre le comité de suivi de la charte et la cellule genre du ministère en charge des médias.
Quant aux responsables des médias, l’étude leur recommande la prise en compte du genre dans leurs activités au quotidien, dans le recrutement des journalistes, dans la planification des activités et dans la gestion de l’information. D’autres recommandations à l’endroit des responsables des médias concernent le suivi de près de la mise en application des acquis en formation.
Dans son mot d’ouverture des travaux de cet atelier, l’Assistant du ministre en charge des médias M. Thierry Kitamoya a salué cette initiative de réfléchir sur les actions menées pour concrétiser la parité homme-femmes dans les médias qui est prônée par la Politique nationale de la communication et des médias.